👨‍⚕️ Mauvaise nouvelle pour les fumeurs: “Nous n’aurions jamais osé penser que ce serait si préoccupant”

👨‍⚕️ Mauvaise nouvelle pour les fumeurs: “Nous n’aurions jamais osé penser que ce serait si préoccupant”

Chez les fumeurs qui ne souffrent pas encore de ce que l’on appelle communément la “maladie des fumeurs”, les dommages pulmonaires sont souvent plus sévères que prévu, ressort-il vendredi d’une étude de l’hôpital universitaire d’Anvers.

Les patients atteints de BPCO (maladie pulmonaire obstructive chronique, NDLR), également appelée la maladie du “poumon du fumeur”, présentent des voies respiratoires fortement endommagées. Les chercheurs de l’UAntwerpen se sont penchés sur l’état des poumons des “fumeurs en forme”, c’est-à-dire ceux ne souffrant pas de la BPCO.

Les résultats révèlent que chez bon nombre de ces fumeurs “en forme”, les dommages pulmonaires sont aussi graves que ceux d’un patient atteint récemment de la maladie du fumeur. “Nous n’aurions jamais osé penser que ce serait si préoccupant et que les fumeurs en meilleure forme seraient donc au moins aussi mal en point que les nouveaux patients atteints de la BPCO”, souligne le professeur Stijn Verleden.

Des voies respiratoires complètement détruites

Les chercheurs ont examiné en particulier les petites voies respiratoires dans les alvéoles pulmonaires et les poumons d’environ quarante patients. Les images micro-CT révèlent que, même chez les patients sans BPCO, 35 à 40% des petites voies respiratoires sont déjà complètement détruites. Les alvéoles pulmonaires subissent également des dommages significatifs.

“Certains fumeurs obtiennent de bons résultats à un test et ne présentent pas de BPCO”, poursuit le professeur. “Mais ils glissent entre les mailles du filet. Après leur visite médicale, ils continuent à fumer allègrement, alors qu’ils sont peut-être juste sur le point de contracter la maladie. Un grand nombre de ces patients finissent par développer une BPCO, qui demeure incurable.”

“Ne croyez pas que vous êtes à l’abri”

Stijn Verleden

Les scientifiques savaient que le tabagisme altérait les poumons de tout un chacun. Ce qui demeurait flou, c’était l’ampleur des dommages infligés aux petites voies respiratoires. “Nos conclusions devraient inciter les fumeurs à la réflexion”, conclut le professeur. “Ne croyez pas que vous êtes à l’abri simplement parce que vous n’avez pas encore les symptômes d’un fumeur de longue date.”

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