🇸🇳 « Lorsque j’étais joueur, ce métier me passionnait »
Dans un entretien sur FIFA.com, Aliou Cissé est revenu sur son parcours en tant qu’entraîneur. Le sélectionneur des Lions du Sénégal récemment champion d’Afrique et qualifié pour le Mondial 2022, a également invité les dirigeants à faire confiance à l’expertise locale surtout qu’il y a une nécessité de développer les entraîneurs et les infrastructures sur le continent.
Ses modèles et son formateur
« Même lorsque j’étais joueur, ce métier me passionnait. J’étais curieux de savoir à quoi servaient les exercices qu’on nous proposait à l’entraînement. En fait, j’étais incapable de m’atteler sérieusement à la tâche, tant que je ne connaissais pas le pourquoi et le comment. Je parlais beaucoup avec mes entraîneurs car ils me demandaient énormément d’efforts. Je voulais bien courir, mais j’avais besoin de comprendre. Cette curiosité ne m’a jamais quitté. C’est intéressant d’observer ce que font les autres, mais je crois qu’il faut se forger sa propre identité et trouver ses propres méthodes. Mon but, c’était de puiser dans toutes mes expériences de joueur au niveau technique et tactique pour devenir un entraîneur unique. »
Le programme de développement des formateurs d’entraîneurs de la FIFA
« Aujourd’hui, je suis ce qu’on appelle un entraîneur local car je suis né et j’ai grandi ici. J’ai longtemps vécu en Europe, mais je reste avant tout africain et sénégalais. Le football joue un rôle très important dans ce pays. La FIFA est là pour nous aider à accompagner le développement de nos entraîneurs. C’est quelque chose dont nous sommes très fiers. Ça prouve que le football africain s’est pris en main. La FIFA a mis des initiatives de ce type en place pour améliorer la situation au sein de certaines fédérations et notamment dans les départements techniques. »
Amélioration du travail des entraîneurs au niveau local
« En tant qu’entraîneurs, nous étions conscients de la nécessité de progresser. Nous ne sommes pas encore assez forts pour nous imposer en Europe ou prendre en main nos sélections nationales. Si l’on regarde d’un peu plus près la liste des entraîneurs qui ont participé à la phase finale de la CAN en 2019 et en 2022, on constate une augmentation du nombre d’Africains. Ça prouve que nous formons des entraîneurs de qualité. À nous maintenant de faire le nécessaire pour continuer à renforcer nos départements techniques. C’est de cette façon que nous affinerons nos techniques et nos compétences. »
iGFM