🇺🇲 L’homme d’affaires Elon Musk investit 2,9 milliards de dollars dans Twitter

🇺🇲 L’homme d’affaires Elon Musk investit 2,9 milliards de dollars dans Twitter

Le milliardaire, patron de Tesla et de SpaceX, a investi près de 2,9 milliards de dollars dans le réseau social, ce qui a fait grimper le titre Twitter d’environ 20% en Bourse. Grand utilisateur de Twitter, Elon Musk devient le plus gros investisseur du réseau.

Elon Musk a le tweet facile. L’homme d’affaires a d’ailleurs pris l’habitude de demander leur avis à ses 80 millions d’abonnés sur le réseau social.

Il avait posté deux sondages en mars dernier, l’un pour leur demander s’ils pensaient que l’algorithme de Twitter devait être en code source ouvert et un autre pour savoir s’ils trouvaient que l’entreprise respectait la liberté d’expression. Les votants avaient très largement répondu « oui» au premier sondage et « non» au second.

Son objectif final avec ce rachat est encore loin d’être clair. Veut-il contrôler Twitter ? Souhaite-t-il peser sur les futures décisions stratégiques du groupe ? L’homme le plus riche de la planète détient en tout cas 9,2% de la valeur en bourse de l’entreprise, ce qui fait de lui le plus gros actionnaire du groupe, devant le fonds d’investissement Vanguard et la banque Morgan Stanley, selon les données de Bloomberg.

Elon Musk précise que sa prise de participation, inférieure à 10% des actions ordinaires, est passive, c’est-à-dire qu’il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l’entreprise. Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif au sein de l’entreprise, estiment certains experts.

« Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d’administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif », a indiqué dans une note Dan Ives de Wesbush Securities.

Critique

Elon Musk s’est montré dans le passé très critique envers Twitter et s’inscrit dans le mouvement de défiance qui règne sur le réseau. Il y a quelques semaines, il avait expliqué par un tweet que « l’incapacité de Twitter à adhérer aux principes de la liberté d’expression minait foncièrement la démocratie. » « Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire ? », avait-il questionné.

Twitter est régulièrement accusé de censure par de nombreuses voix conservatrices aux États-Unis, notamment depuis la suspension du compte de Donald Trump l’an passé. À l’instar de Facebook et de YouTube, le réseau à l’oiseau bleu estime que l’ancien président a encouragé ses partisans à la violence avant l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

En réponse à son éviction, Donald Trump a lancé en février sa propre plateforme, Truth Social. Et à l’inverse du titre Twitter qui se porte bien, Digital World Acquisition Corp, la société liée au nouveau réseau social de l’ancien président américain Donald Trump, a chuté de plus de 12% dans les premiers échanges.

RFI