🇷🇺 La justice russe inflige des amendes à Meta Platforms et Google

🇷🇺 La justice russe inflige des amendes à Meta Platforms et Google

Les géants du numérique sont dans le viseur de la justice russe. Google et Meta Platforms, la maison mère de Facebook, ont été condamnés respectivement à 87 millions et 23 millions d’euros d’amende. La raison : ils ont maintenu à disposition des internautes des contenus jugés illégaux, les résultats de recherches notamment liés à l’opposition au pouvoir en place.

Des décisions de justice inédites par leur montant, mais qui s’inscrivent dans une volonté du Kremlin de renforcer son contrôle de l’internet russe. Cette volonté des autorités ne se traduit pas que par la distribution d’amendes.

En septembre dernier par exemple, juste avant les élections législatives, le Kremlin a contraint le retrait de l’application mobile du principal opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny. Pour ça, Moscou a accusé Apple et Google d’ingérence électorale. Et le pouvoir est allé jusqu’à menacer d’emprisonnement les employés de ces groupes présents sur le sol russe.

La crainte d’un internet russe souterrain

Au-delà des moteurs de recherches et des applications, des sites internet d’opposants sont censurés, car ils sont accusés d’« extrémisme ». Et même quand leurs partisans tentent de contourner ces blocages, ils ont beaucoup de mal. La Russie a ainsi coupé six « réseaux privés virtuels », les VPN, une sorte d’outil permettant d’accéder au réseau internet étranger et de contourner ainsi les interdictions locales.

Alors quelle direction prend la Russie ? Certaines ONG craignent que le web russe devienne souterrain. C’est-à-dire isolé des autres pays, comme c’est actuellement le cas en Chine. Pour le moment, le pouvoir russe nie fermement le projet de cet internet entièrement sous contrôle.

RFI