🇺🇸 Biden désorienté lors d’une allocution commune avec le roi de Jordanie: “Le monde se moque des États-Unis”

🇺🇸 Biden désorienté lors d’une allocution commune avec le roi de Jordanie: “Le monde se moque des États-Unis”

Le président américain Joe Biden est apparu brièvement désorienté lors d’une allocution commune avec le roi de Jordanie, lundi soir à la Maison Blanche. Une séquence qui n’a pas manqué de faire réagir les opposants politiques du démocrate de 81 ans. “Le monde se moque des États-Unis”, a écrit le fils de Rudy Giuliani, ancien conseiller de Donald Trump, sur X.

Joe Biden est dans la tourmente depuis plusieurs jours. La raison? Le président des États-Unis a enchaîné les bourdes, avant d’être visé par un rapport à l’effet dévastateur qui l’a décrit comme un “homme âgé avec une mauvaise mémoire”. Et une nouvelle séquence lors de son allocution commune avec le roi de Jordanie lundi ne va pas arranger ses affaires.

Au moment où le démocrate américain a terminé de s’adresser à la presse rassemblée à la Maison Blanche, il a laissé la place au roi Abdallah II. Mais avant même que le monarque ne prenne la parole, le président américain est apparu confus, cherchant pendant un petit moment l’endroit où il devait se placer. “J’ai échangé ma place avec la vôtre”, a lancé Biden au roi jordanien.

Les images sont rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux. Ce bref incident a évidemment apporté de l’eau au moulin des opposants politiques de Joe Biden. “Le monde se moque des États-Unis”, a posté le fils de Rudy Giuliani, ancien conseiller de Donald Trump.

Le roi de Jordanie veut un cessez-le-feu, Biden continue à parler de pause

Durant leur allocution commune, le roi Abdallah II a réclamé un “cessez-le-feu durable immédiatement” à Gaza, alors que Joe Biden a préféré évoquer une pause “d’au moins six semaines” dans le cadre d’un accord, qui reste à trouver, sur la libération des otages encore détenus dans l’enclave.

Le président américain, lui, rejette toujours cette idée d’une cessation des hostilités sans conditions et à durée indéterminée. “Les États-Unis travaillent à un accord de libération des otages entre Israël et le Hamas, qui amènerait immédiatement une période de calme d’au moins six semaines à Gaza”, pouvant déboucher sur “quelque chose de plus durable”, a dit le démocrate de 81 ans.

Rafah

Les deux dirigeants ont par ailleurs chacun évoqué la situation de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza qui est le prochain objectif militaire affiché d’Israël, en termes un peu différents. “Nous ne pouvons pas nous permettre une attaque israélienne sur Rafah”, a dit Abdallah II, ajoutant que “la situation était déjà insupportable pour plus d’un million de personnes qui ont été poussées vers (cette ville frontalière avec l’Égypte) depuis que la guerre a commencé”.

Joe Biden n’a lui pas demandé à Israël de renoncer purement et simplement à toute attaque, mais a insisté sur le fait qu’il “fallait protéger les civils.” Répétant la position déjà exprimée à plusieurs reprises par l’administration américaine, le président a réclamé, de la part des forces israéliennes, un plan “crédible” pour épargner la population civile, en préalable à toute offensive.

État palestinien

Le souverain et le président se sont retrouvés sur l’appel à instaurer à long terme un État palestinien. “C’est la seule voie pour assurer à long terme la sécurité d’Israël”, a plaidé Joe Biden.


Abdallah II a lui appelé de ses vœux “un État palestinien indépendant, souverain et viable, ayant Jérusalem-Est pour capitale, mais cohabitant avec Israël dans la paix et la sécurité.” “C’est la seule solution qui garantira la paix et la sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens ainsi que toute la région”, a-t-il déclaré.

Biden agacé

Washington, premier allié d’Israël, laisse transparaître de plus en plus nettement son agacement face au gouvernement de Benjamin Netanyahu, en particulier en ce qui concerne Rafah. Interrogé pour savoir si le Premier ministre israélien écoutait ses conseils, Joe Biden a répondu sur le ton de l’humour: “Tout le monde le fait.”

Mais la chaîne NBC rapporte qu’en privé, le président américain laisse éclater sa frustration envers le dirigeant israélien, y compris avec des jurons. Son administration rejette toutefois, jusqu’ici, l’idée de conditionner l’aide militaire importante des États-Unis à de quelconques engagements, ou objectifs en matière de protection des civils palestiniens.

7 octobre

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre quand des commandos du mouvement palestinien infiltrés depuis la bande de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007, ont mené dans le sud d’Israël une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, tout comme les Etats-Unis et l’Union européenne, a juré de “détruire” ce groupe et a lancé une offensive qui a fait au moins 28.340 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Israël estime à environ 130 le nombre d’otages toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées en Israël le 7 octobre.

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