🇷🇺 Xi-Poutine: nouvel affichage de l’attelage anti-occidental

La dernière visite de Vladimir Poutine en Chine date de début février 2022, soit à la veille de l’invasion de l’Ukraine. Moscou comme Pékin l’ont toujours affirmé : jamais le président russe n’a prévenu son homologue de ses intentions. En tout cas, depuis, la désormais fameuse « amitié sans limites » proclamée entre les deux pays, l’importance de la Chine n’a cessé de croître pour la Russie.

Quand Vladimir Poutine vante sans cesse son pivot vers l’est, certains parlent de « partenariat contraint » : isolée d’une partie du monde, la Russie n’a d’autre choix que de cultiver sa relation avec Pékin.

Moscou a beau vanter ses grands travaux et ses grands projets –  la Route maritime du Nord, le gazoduc Force de Sibérie 2 vers l’Asie – ils sont en effet nombreux à souligner la naissance d’un déséquilibre marqué commercial et monétaire.

Se profile un autre risque : la dette. Celle de la Russie est faible pour l’instant, mais l’explosion des dépenses de défense pourrait l’exposer aux prêts chinois, connus pour installer une dépendance.

Les questions que pose ce partenariat clé seront sans doute encore une fois officiellement mis sous le tapis. Priorité pour la Russie à ce qu’elle considère comme la mère de toutes les batailles : la guerre en Ukraine. Priorité aussi pour Moscou comme Pékin à ce qui cimente la relation : le front commun contre les Occidentaux, et singulièrement les États-Unis.

RFI