🇵🇸 La frappe israélienne sur un hôpital à Gaza ayant fait au moins 200 morts indigne le monde

🇵🇸 La frappe israélienne sur un hôpital à Gaza ayant fait au moins 200 morts indigne le monde

Les réactions s’accumulaient mardi soir, dénonçant une frappe israélienne sur l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, ayant fait au moins 200 morts, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Ce dernier a accusé Israël, qui a, elle, attribué l’attaque à l’organisation palestinienne Djihad islamique.

La destruction d’un hôpital dans la bande de Gaza, si cette information se confirme, ne serait pas conforme au droit international, a affirmé mardi soir le président du Conseil européen Charles Michel, au terme d’un sommet européen par visioconférence sur la situation au Proche-Orient. Interrogée sur le même sujet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dit ne pas être encore en mesure de commenter cette information à peine reçue.

En Belgique, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib s’est dite “choquée par les informations faisant état de la destruction d’un hôpital et d’une école” à Gaza, écrit-elle sur X (ex-Twitter). “La Belgique appelle au respect du droit international. Les civils ne peuvent être pris pour cible, ni otage ni bouclier.” Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a aussi condamné la frappe et exigé une protection immédiate pour les civils et les installations de santé. “L’OMS condamne fermement l’attaque sur l’hôpital Al Ahli Arab”, a posté sur le réseau X (anciennement Twitter) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe basée au Caire, a, lui, appelé “l’Occident à faire cesser immédiatement la tragédie” à Gaza. Cette attaque est le fruit d’un “esprit diabolique”, a-t-il encore dénoncé dans un message posté sur le même réseau social. “Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice”, a-t-il prévenu.

Le président turc Erdogan a quant à lui exigé “l’arrêt de cette violence sans précédent à Gaza”. “J’invite toute l’humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent à Gaza”, a déclaré M. Erdogan sur le réseau social X. Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné mardi soir un “massacre (…), un crime haineux contre des civils sans défense, et une violation grave (…) du droit international”.

La Jordanie a fait porter à Israël, “la force occupante, la responsabilité de ce grave évènement”, dans un communiqué condamnant la frappe. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens et condamné un “massacre”, pointant du doigt Israël. L’Autorité palestinienne a été délogée de la bande de Gaza par les islamistes du Hamas en 2007.

À la suite de cette frappe, des centaines de Palestiniens ont manifesté mardi soir à Ramallah en Cisjordanie occupée, appelant à la démission du président Mahmoud Abbas. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité palestiniennes, qui ont tiré des grenades de gaz lacrymogène lors de la manifestation.

Israël attribue au Djihad islamique la frappe ayant touché un hôpital à Gaza

L’armée israélienne a attribué mardi au Djihad islamique palestinien le tir qui a touché l’enceinte d’un hôpital dans la ville de Gaza, faisant au moins 200 morts d’après les autorités locales. “D’après des informations que nous avons obtenues des services de renseignements, basées sur plusieurs sources, le Djihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital”, a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.

Au moment du tir, “un barrage de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant très près de l’hôpital al-Ahli de Gaza”, d’après l’armée, suggérant que l’une d’elles est tombée sur l’établissement.

“Que le monde entier le sache: les terroristes barbares à Gaza sont ceux qui ont attaqué l’hôpital à Gaza et pas l’armée israélienne”, a réagi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, d’après un communiqué de son bureau. “Ceux qui ont brutalement tué nos enfants tuent leurs propres enfants.”

“Des centaines de patients, de blessés et de déplacés” se trouvaient dans l’hôpital, a indiqué le bureau médias du Hamas, mouvement palestinien qui contrôle la bande de Gaza.

Le Djihad islamique est une autre organisation islamiste armée présente dans la bande de Gaza, qui est également pris pour cible par les bombardements israéliens sur le territoire palestinien dans la guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des milliers de morts en 10 jours. Elle a éclaté à la suite d’une sanglante attaque de commandos du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Les frappes de représailles israéliennes sur la bande de Gaza ont tué environ 3.000 personnes, en majorité des civils palestiniens, selon les autorités locales.

Plus de 1.400 personnes ont, elles, été tuées en Israël, la plupart des civils l’ayant été le jour de l’attaque, la plus meurtrière depuis la création de l’État d’Israël.

© AFP

Heurts entre manifestants et forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie

Des heurts ont éclaté mardi soir entre manifestants appelant au départ du président palestinien Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité à Ramallah en Cisjordanie occupée, alors qu’une guerre fait rage entre Israël et le Hamas à Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont tiré des grenades de gaz lacrymogène lors de la manifestation, qui a commencé peu de temps après une frappe israélienne ayant tué au moins 200 personnes dans l’enceinte d’un hôpital à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. “Dégage”, “Le peuple veut la chute du président”, ont scandé les manifestants.

À Naplouse, plus au nord, des Palestiniens ont manifesté en brandissant des drapeaux du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP. Le président Abbas avait estimé dimanche, d’après une dépêche de l’agence de presse officielle Wafa, que “les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien”, à propos de l’attaque sanglante menée par des commandos du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

Cette phrase avait ensuite été supprimée dans une nouvelle version publiée par l’agence. Mardi soir, le président Abbas a condamné un “massacre” et décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens après la frappe ayant fait au moins 200 morts dans un hôpital à Gaza.

© AFP
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