Euro 2020 : au bout du suspense, l’Espagne se qualifie en demies

Euro 2020 : au bout du suspense, l’Espagne se qualifie en demies

La Roja a décroché sa place pour le dernier carré de l’Euro 2020 en s’imposant aux tirs au but (1-1, 1-3 tab). Retour sur les moments forts de la rencontre.

L’Espagne s’est fait très peur. Largement dominatrice tout au long de la rencontre, la sélection ibérique a été poussée aux tirs au but par une tenace équipe suisse, réduite à 10 en fin de match. Victorieuse au bout du suspense grâce à trois arrêts d’Unai Simon (1-1, 1-3 tab), la Roja a réussi à valider son ticket pour les demi-finales de l’Euro 2020. Retour sur la rencontre et les buts.

LE MATCH. Dominatrice, la Roja se qualifie aux tirs au but

Sous le soleil de Saint-Pétersbourg (23°C) et devant 20 000 spectateurs, le coup d’envoi de ce premier quart de finale est donné par l’Espagne après le coup de sifflet inaugural de l’arbitre anglais Michael Oliver. Comme face à la Croatie (3-5), la Roja tient le ballon dans les premières minutes, tandis que la Nati recule. Et la domination espagnole (85 % de possession) va rapidement se concrétiser. Sur un corner tiré trop fort, personne n’est à la réception au point de penalty. Complètement seul à l’entrée de la surface au second poteau, Jordi Alba arme alors une puissante reprise de volée. Sa tentative est déviée par Denis Zakaria, qui trompe son gardien Yann Sommer (8e, 0-1). Le but est accordé au défenseur suisse et il s’agit du 10e but contre son camp de l’Euro 2020.

La Roja ne pouvait rêver meilleure entame de partie. Face à des Suisses sonnés, les hommes de Luis Enrique appuient et cherchent à enfoncer le clou rapidement, sur corner (16e, 25e), coup-franc (17e) ou dans le jeu (24e). Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, la Nati est frappée par un premier coup dur avec la sortie de Breel Embolo, blessé (20e). L’attaquant du Borussia Mönchengladbach est remplacé par Ruben Vargas (23e). Si le rythme retombe d’un cran, l’Espagne monopolise toujours autant le cuir à la demi-heure de jeu (79 %). Privés de ballon les joueurs de Vladimir Petkovic ne se sont procurés aucune véritable occasion. Un match paisible pour la Roja qui patiente jusqu’à la mi-temps. M. Oliver renvoie les vingt-deux acteurs aux vestiaires sans ajouter de temps additionnel. Rien n’est encore joué dans cette rencontre.

À la reprise, aucun changement n’est à signaler. La Suisse revient avec de meilleures intentions et se procurent plusieurs moments forts (46e, 48e), tandis que l’Espagne a baissé d’un ton. Pour tenter de redonner du rythme aux siens, le sélectionneur ibérique Luis Enrique opère son premier changement avec l’entrée de Gerard Moreno à la place d’Alvaro Morata (55e). Toutefois les Suisses profitent de l’inertie espagnole pour revenir dans le match. Fautif sur l’ouverture du score, Denis Zakaria est tout proche de se faire pardonner avec la balle d’égalisation. À la réception d’un corner, le défenseur suisse s’élève au-dessus de la défense ibérique et place une tête qui frôle le montant d’Unai Simon, battu (56e). Grosse frayeur pour la Roja.

Bien décidée à revenir dans le match, la Suisse pousse. Et après un bon mouvement côté gauche, Ruben Vargas décale Steven Zuber dans la surface de réparation. Du bout du pied, le milieu de terrain de l’Eintracht Francfort frappe à bout portant. Mais Unai Simon capte le cuir (65e). Et ce qui devait arriver arriva. Sur une grossière erreur défensive de la charnière centrale espagnole, Haris Seferovic récupère le cuir et sert en première intention Xherdan Shaqiri au point de penalty. Seul, l’attaquant de Liverpool ajuste Unai Simon d’une frappe parfaitement placée. Tout est à refaire.

Et si la Nati était très bien revenue dans cette rencontre, la sélection helvète va à nouveau être frappée par un coup dur. Remo Freuler est totalement en retard sur Gerard Moreno qu’il fauche avec les deux pieds décollés. Sans hésiter, Michael Oliver sort le carton rouge (77e). La Suisse va finir à dix. Un fait de match qui permet à l’Espagne d’asseoir sa domination et de se procurer les meilleures occasions de la fin de la rencontre. Mais les hommes de Luis Enrique ne parviennent pas à briser le verrou helvète et devront disputer trente minutes supplémentaires de prolongations.

Après une courte pause, Mario Gavranovic donne le coup d’envoi des prolongations pour la Suisse. En supériorité numérique, l’Espagne pousse pour reprendre les devants et éviter la séance des tirs au but. D’abord, Gerard Moreno coupe le ballon dans la surface sur un centre de Jordi Alba, sans réussir à attraper le cadre (92e). Puis, Alba s’essaye d’une frappe puissante et limpide à l’entrée de la surface mais trouve Yann Sommer sur sa trajectoire (96e). 

Les minutes défilent, les joueurs de Luis Enrique se font de plus en plus pressants et trouvent beaucoup de solutions. La Suisse fait le dos rond mais semble malgré tout au bord de la rupture. Dernier rempart de la formation helvète, Yann Sommer s’illustre à plusieurs reprises. Il s’impose notamment devant Gerard Moreno (102e, 118e), Mikel Oyarzabal (104e, 105e), Dani Olmo (111e) ou Sergio Busquets (116e). La Nati plie mais ne rompt pas et pousse l’Espagne aux tirs au but.

Premier tireur à s’élancer, Sergio Busquets voit sa frappe s’écraser sur le poteau de Yann Sommer. En réponse, Mario Gavranovic ne tremble pas et prend l’avantage d’un contre pied parfait. Puis, Dani Olmo ne laisse aucune chance au portier suisse, tandis que Fabian Schär voit son penalty arrêté par Unai Simon. Si les compteurs semblent remis à zéro, Yann Sommer pare le tir de Rodri et remet les siens devant. Unai Simon répond immédiatement en arrêtant la frappe de Manuel Akanji. Les gardiens sont mis à l’honneur. Ensuite, Gérard Moreno transforme son penalty, tandis que Ruben Vargas frappe trop fort et voit son tir fuir le cadre. Mikel Oyarzabal se présente alors devant Yann Sommer avec la balle de la qualification. Sans trembler, le joueur de la Real Sociedad propulse l’Espagne en demi-finale de l’Euro 2020. Les hommes de Luis Enrique retrouveront le vainqueur du choc entre la Belgique et l’Italie au prochain tour.

Le point