Roland-Garros: Djokovic renverse Tsitsipas et conquiert un 19e Grand Chelem

Roland-Garros: Djokovic renverse Tsitsipas et conquiert un 19e Grand Chelem

Au terme d’un combat long de quatre heures, Novak Djokovic a terrassé Stefanos Tsitsipas en finale du tournoi de Roland-Garros, dimanche 13 juin. Le numéro un mondial s’est imposé en cinq manches (6-7 [6], 2-6, 6-3, 6-2, 6-4). Le Serbe triomphe pour la deuxième fois à Paris et soulève son 19e Grand Chelem, à une unité du record de Roger Federer et Rafael Nadal.

Pour sa première finale en Grand Chelem, Stefanos Tsitsipas est parvenu un temps à dérégler la machine Djokovic. Le Serbe a vacillé, beaucoup même, dimanche sur le court Philippe-Chatrier. Toutefois, à l’arrivée, c’est bien lui qui a soulevé la Coupe des Mousquetaires pour la deuxième fois de sa vie.

Tsitsipas en état de grâce pendant les deux premières manches

Après la bataille en cinq sets livrée par Stefanos Tsitsipas contre Alexander Zverev, puis le choc des titans remporté par Novak Djokovic face à Rafael Nadal, cette finale était prometteuse. C’était l’affrontement entre le numéro un mondial, Djokovic, 34 ans, et le numéro un à la Race (classement sur la saison en cours), Tsitsipas, 22 ans. Le duel entre un monument du tennis et l’un des meilleurs talents au sein de la nouvelle génération.

Le Grec et le Serbe n’ont pas trahi ces attentes. La première manche a eu des allures de bras de fer intense et sans merci entre les deux hommes. Le « Djoker » a breaké et servi pour le gain du set, mais son adversaire l’a immédiatement rattrapé et l’a poussé au tie-break, durant lequel il a été le plus solide.

Le Grec Stefanos Tsitsipas lors de la finale de Roland-Garros face à Novak Djokovic, le 13 juin 2021. © Pierre René-Worms

Peut-être émoussé par son combat face à Nadal, Djokovic a alors perdu pied contre un Tsitsipas en état de grâce. Le numéro cinq mondial, porté par un public acquis à sa cause, a empoché le deuxième set facilement, laissant planer le scénario d’une fin de match à sens unique. Seulement voilà : il n’y a peut-être pas plus redoutable qu’un Djokovic dos au mur.

Djokovic revient de l’enfer

Tsitsipas savait déjà combien le Serbe est toujours dangereux. Dans leurs confrontations passées, Djokovic menait 5-2 avant ce dimanche. Et il n’avait jamais perdu face au Grec sur terre battue. Après un passage au vestiaire, « Nole » a retrouvé son jeu et remis les pendules à l’heure. Doucement mais sûrement, le troisième set a basculé en sa faveur. Dans le dur, Stefanos Tsitsipas a lâché prise dans la quatrième manche, laissant Novak Djokovic, à nouveau quasi injouable, revenir à deux manches partout.

Pour la première fois depuis 2004 et le match Gaston Gaudio-Guillermo Coria, la finale de Roland-Garros s’est donc jouée en cinq sets. Fort de sa résurrection, le numéro un mondial a maintenu la pression sur Stefanos Tsitsipas pour le breaker rapidement. L’Athénien s’est battu davantage, mais il n’était plus possible pour lui de retenir son aîné, maître des trajectoires, sûr de lui et lancé vers la victoire. La première balle de match a été sauvée avec panache. Pas la seconde.

L’histoire s’écrit encore avec les anciens

C’est un grand jour pour Novak Djokovic. Le Serbe n’avait jamais renversé une finale en Grand Chelem après avoir cédé les deux premières manches. Le numéro un mondial compte désormais deux titres à Paris : il est le troisième joueur de l’histoire (après Roy Emerson et Rod Laver), et le seul dans l’ère Open, à avoir remporté tous les tournois du Grand Chelem au moins deux fois.

Avec 19 victoires dans les Majeurs (9 à l’Open d’Australie, 5 à Wimbledon, 3 à l’US Open et 2 à Roland-Garros), Novak Djokovic n’est plus qu’à une longueur du record de 20 succès, codétenu par les deux autres ogres du tennis, Roger Federer et Rafael Nadal. La nouvelle génération a un talent indéniable et un appétit certain, mais les vieux briscards font encore la loi.

RFI