Euro 2021: cinq choses à retenir de la phase de poules
La phase de poules de l’Euro 2021 s’est terminée mercredi 23 juin. Le début de la compétition aura été notamment marquée par un retour très remarqué de l’Italie ou encore par la belle histoire du Danemark, après le malaise cardiaque de Christian Eriksen.
La Belgique fait tourner
En trois matches seulement, le sélectionneur de la Belgique a passé en revue l’ensemble de son effectif, à l’exception des gardiens réservistes Simon Mignolet et Matz Sels. Tous les joueurs de champ ont été utilisés, à l’image des attaquants Michy Batshuayi, Christian Benteke et Hans Vanaken, entrés en jeu lundi lors de la victoire (2-0) face à la Finlande. « Certains joueurs avaient besoin de rythme. Et si nous voulons progresser collectivement, il est important d’améliorer chaque joueur individuellement », a justifié Roberto Martínez, le sélectionneur des Diables rouges.
Le Danemark, du cauchemar au rêve
Incroyable équipe danoise ! Dans le groupe B, derrière l’intouchable Belgique, c’est le Danemark qui s’est qualifié en étrillant la Russie 4-1, après deux défaites inaugurales. L’équipe scandinave affrontera le Pays de Galles à Amsterdam samedi 26 juin. C’est une belle récompense pour des Danois courageux et méritants, battus lors de leurs deux premières rencontres, qui avaient aussi été ébranlés dès leur entrée en lice par l’arrêt cardiaque en plein match, à la 40e minute, de leur meneur de jeu Christian Eriksen, finalement opéré et sorti de l’hôpital.
Harry Kane, à la recherche du premier but
En battant les Tchèques (1-0), grâce à un but rapide de Raheem Sterling, l’Angleterre s’est octroyé la première place du groupe D de l’Euro et le huitième de finale à Wembley qui va avec. Mais le public anglais attendait des fulgurances de son capitaine Harry Kane qui en trois rencontres n’a pas trouvé le chemin des filets. Le joueur de Tottenham a été la cible de la presse anglaise après le match nul face à l’Écosse. « Il est fondamental non seulement par les buts qu’il marque, mais aussi dans la construction et par tout ce qu’il apporte d’autre. C’est notre joueur le plus important », avait affirmé le sélectionneur Gareth Southgate, balayant tout doute sur la présence de son capitaine, malgré six petits tirs, dont aucun cadré, lors des deux premières rencontres de la phase de poules.
L’Union européenne et la Hongrie s’écharpent sur les droits des homosexuels
La tension est montée mercredi 23 juin entre plusieurs dirigeants européens et la Hongrie au sujet d’une loi jugée homophobe de Budapest. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a qualifié de « honte » le texte hongrois entrant en vigueur en juillet et qui interdit la diffusion de contenus sur l’homosexualité, comparée à la pornographie, aux mineurs. Le gouvernement hongrois a répondu du tac au tac en utilisant le même terme de « honte » pour dénoncer les critiques de Mme von der Leyen. La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi dénoncé une « mauvaise » loi, « incompatible avec mon (son) idée de la politique » devant la chambre des députés. L’UEFA, organisatrice de l’Euro, était au centre de cette controverse politico-sportive. En cause : son refus réitéré de laisser le stade de Munich s’illuminer aux couleurs de la communauté LGBT, lors de la rencontre Allemagne-Hongrie comptant pour la troisième journée de la phase de poules.
L’Italie, un retour sans-faute avec trois victoires
Absente du dernier Mondial en Russie, l’Italie a sonné un retour très remarqué dans le groupe A avec trois victoires lors de la phase de poules, à Rome, au stade Olimpico. Après avoir battu la Turquie (3-0) et la Suisse (3-0), la formation transalpine a enchaîné face au pays de Galles (1-0). En s’imposant face à la bande de Gareth Bale, l’Italie de Mancini s’est offert un trentième match consécutif sans défaite. Les Italiens ont marqué 7 buts sans en encaisser aucun. Pourtant, Roberto Mancini, le sélectionneur, ne considère toujours pas la Squadra Azzurra comme favorite. Manuel Locatelli, remplaçant de luxe de l’absent Marco Verratti, a fait sensation. Le joueur de Sassuolo, 23 ans, intéresse déjà des grands clubs européens à l’image de la Juventus Turin. Selon La Gazzeta dello Sport, le PSG, Manchester City, le Borussia Dortmund et le Real Madrid sont également intéressés par son profil.
RFI