🇸🇳 Répression et morts de manifestants au Sénégal : l’ONU demande des enquêtes indépendantes
Liz Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, exprime une profonde inquiétude face à la situation tendue au Sénégal, conséquence de la suspension de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
Elle critique l’usage « inutile » et « disproportionné » de la force contre les manifestants et les « restrictions de l’espace civique », et appelle les autorités sénégalaises à respecter la longue tradition du pays en matière de démocratie et de droits de l’homme.
L’ONU, par l’intermédiaire de sa porte-parole, demande justice pour les trois jeunes hommes tués lors des manifestations, ainsi que pour les 266 personnes arrêtées à travers le pays, y compris des journalistes.
Selon le communiqué des Nations Unies, « des enquêtes doivent être menées rapidement, de manière approfondie et indépendante, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes. Les autorités doivent également veiller à ce que les personnes arrêtées lors des manifestations bénéficient d’un traitement équitable ».
En ce qui concerne les futures manifestations, « il est essentiel que les autorités ordonnent sans équivoque aux forces de sécurité de respecter et de garantir les droits humains, y compris les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. »
Madame Throssell appelle également tous les acteurs à « éviter de recourir à la violence. »
Enfin, compte tenu des défis et des préoccupations liés aux circonstances entourant le report des élections, Volker Türk, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, appelle le gouvernement à « veiller à ce que le dialogue national proposé soit aussi inclusif que possible et garantisse une véritable participation des groupes d’opposition, des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés. »
Avec PressAfrik