🇸🇳 La victoire à la CAN, son passage à l’OM, le racisme dans le foot: Edouard Mendy se confie

🇸🇳 La victoire à la CAN, son passage à l’OM, le racisme dans le foot: Edouard Mendy se confie

Dans un entretien accordé à Onze Mondial, le dernier rempart sénégalais Edouard Mendy, actuel meilleur gardien au monde, est revenu sur son sacre avec les « Lions » à la CAN 2021, son passage à l’Olympique de Marseille et le racisme dans le football.

Depuis son transfert de Rennes à Chelsea en septembre 2020 à Chelsea, Edouard Mendy fait parler de lui dans le monde du football. Le gardien sénégalais fait parler de lui grâce à ses performances. Des performances qui lui ont valu des distinctions individuelles, tout comme collectives.

Vainqueur de la dernière Ligue des champions et de la Supercoupe d’Europe, il a été élu gardien UEFA et FIFA de l’année. Au soir du 6 février 2021 au Cameroun, Edouard Mendy a triomphé avec l’équipe nationale du Sénégal à la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations devant celle de l’Egypte. 

Le portier de Chelsea a été sacré au Mondial des clubs FIFA, le 12 février. Une première pour lui, tout comme son club, Chelsea. Aujourd’hui le gardien sénégalais continue de savourer le sacre historique à la CAN 2021. Comme il l’a fait dans un entretien accordé au magazine sportif Onze Mondial.

Sur le sacre à la CAN 
« Oui, j’ai dit que remporter la CAN était plus fort que de gagner la Ligue des Champions (sourire). Certains ne sont pas d’accord avec moi. Mais déjà, cette phrase est un ressenti, donc personne ne peut interpréter mon ressenti à ma place. De deux, j’ai gagné la CAN et la Coupe d’Europe, donc je peux parler, je peux dire qu’il y a une différence. Quand je dis que la CAN m’a donné 10 fois plus de frissons, c’est mon ressenti. C’est vraiment ce qu’il s’est passé », a-t-il dit.

Le gardien de but de faire remarquer : « Après, quand on a gagné la Ligue des Champions, nous étions en période de Covid. On n’a pas fait de parade, on n’a pas fait de communion avec les supporters, donc ça joue aussi. Et quand on voit ce qu’il s’est passé à Dakar après la CAN, je peux dire que c’est 10 fois plus fort ».

Son passage à l’OM
Evoquant son passage à l’Olympique de Marseille, Edouard Mendy souligne : « En fait, j’étais venu pour la CFA, et dès que je suis arrivé, j’ai disputé un match amical avec la CFA et ça s’est bien passé. Du coup, ils ont dit « pourquoi pas », et je suis monté avec les pros. Ça s’est super bien passé. Dès la fin de l’entraînement, les joueurs sont venus me parler pour me dire : « Tu viens d’où ? », « Félicitations, t’es pas mal ». Et là, quand tu leur réponds que tu n’as pas de club, certains n’y croient pas, d’autres sont choqués, d’autres disent : « Mais comment c’est possible ? ». Je me rappelle que des gars comme Abdelaziz Barrada ou Lassana Diarra, passé par Le Havre et qui connait de nombreux grands de mon quartier, étaient hyper surpris. Tout comme Steve Mandanda. C’était assez surréaliste pour moi, sachant que j’étais sans club ».

 Le champion d’Afrique évoque ses relations avec les gardiens de l’OM et n’écarte pas un possible retour à Marseille. « J’aurais kiffé être le gardien numéro un de l’OM, mais devant moi, il y avait Steve Mandanda, Yohann Pelé et Florian Escales qui était l’espoir du club à ce poste. Même si j’avais dans mon rêve le plus fou cette pensée-là, la réalité était autre, c’était bouché de chez bouché de chez bouché, il n’y avait aucune voie pour y arriver. Est-ce que je pourrais devenir le gardien de l’OM dans quatre ou cinq ans ? (Il éclate de rires) On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, en tout cas, je me concentre sur Chelsea et j’ai encore de belles choses à faire ici, si Dieu le veut ».

Sur le racisme dans le foot

Selon Mendy la solution miracle pour combattre le racisme serait d’apprendre aux plus jeunes que la différence est une force, qu’on n’a peut-être pas la même couleur de peau mais qu’on a tous un cœur, un cerveau, deux bras, deux jambes, qu’on est tous les mêmes, qu’on a des qualités, des défauts. « J’aimerais bien qu’on apprenne ça à tous les enfants dans le monde parce que personne ne naît raciste. C’est juste la peur de la différence qui fait ça, ce sont des gens mal intentionnés qui leur inculquent ça. Personne ne naît raciste, donc je prendrais le problème à la racine, en tout cas, j’essayerais. Je pense qu’il y a un grand pas à réaliser au niveau de l’éducation pour faire évoluer les mentalités… », confie-t-il dans un large entretien au Magazine Onze mondial qui lui a consacré la Une de son nouveau numéro.

PressAfrik