Le Sénégal enregistre chaque année autour de 8.000 nouveaux cas de cancer
Le Sénégal enregistre chaque année selon les estimations, autour
de 8.000 nouveaux cas de cancer, rapporte l’Agence presse sénégalaise,
citant le directeur de l’Institut du cancer de Dakar, professeur Mamadou
Diop.
Le pays ne dispose pas encore de « chiffre officiel
pour le recensement des cas de cancer », s’est empressé de préciser le
Pr Diop, à l’issue des journées de formation des sages-femmes du
district sanitaire de Podor (nord), couplée à un dépistage gratuit du
cancer du sein et du col de l’utérus.
Malgré l’absence de
chiffre officiel, la certitude est que d’après lui « le cancer du sein
reste le premier cancer, avec plus de 1.000 cas par année [et] une
mortalité assez élevée, qui tourne aux alentours de 70 pour cent, suivi
du cancer du col de l’utérus ».
Ces journées de formation
et de dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus et du sein (8-10
octobre) ont été organisées sous l’égide de la Ligue sénégalaise contre
le cancer (LISCA), en partenariat avec l’opérateur portuaire DP World.
Le Pr Diop a rappelé l’introduction, il y a un an, de la vaccination
pour les filles âgées de 9 ans, dans le programme élargi de vaccination
(PEV). Ce chirurgien cancérologue, annonce que les coûts de traitement
du cancer vont être « sensiblement allégés, à cause » de la subvention
de la chimiothérapie […], surtout pour les cancers gynécologiques,
notamment le cancer du col de l’utérus et du sein.
Il
explique en effet que la gratuité de la chimiothérapie, voulue par le
gouvernement, « aura un impact positif certain sur le coût des
traitements du cancer au Sénégal ». Mais il faut aussi savoir que « la
chimiothérapie seule ne traite pas le cancer, car il y a aussi la
radiothérapie, la chirurgie, le bilan diagnostic et le bilan d’extension
», a-t-il fait remarquer.
Pour lui, toutes « ces mesures
[…] sont aussi une avancée significative ». Il pense qu’il faut
néanmoins que « l’Etat continue dans ce sens pour encore rendre le
traitement du cancer beaucoup plus accessible pour les malades qui sont
très souvent démunis ».