Nouvelle-Zélande : Pour la première fois, une policière musulmane autorisée à porter un hijab
« Nous avons besoin de personnes avec des capacités, des milieux d’origine et des niveaux d’expériences différents. La diversité est essentielle pour que nous puissions servir aux besoins des communautés néo-zéalandaises. » C’est par ce communiqué que la police nationale néozélandaise a annoncé le 11 novembre une grande première pour le pays : l’agent Zeena Ali, de confession musulmane, a en effet reçu l’autorisation de pouvoir travailler avec un hijab « spécialement conçu comme partie intégrante de l’uniforme » .
« Une grande fierté », pour la jeune femme, selon des propos recueillis par le New Zealand Herald , elle qui a souhaité rejoindre la police après l’attaque terroriste de deux mosquées à Christchurch, qui avait causé la mort de 51 personnes.
À 30 ans, Zeena Ali, tout juste nommée officier, est la première femme musulmane à porter le hijab dans la police.
« Inspirer d’autres femmes musulmanes à rejoindre la police »
Le communiqué de la police précise que Zeena Ali « a eu l’occasion de tester plusieurs hijabs et de faire des recommandations d’amélioration avant de commencer sa formation ». Pour la confection du voile, la police a travaillé « en étroite collaboration avec l’école de design de l’université Massey ».
Ce travail, qui remonte à 2018, a pour but de créer un « un hijab adapté au travail policier et confortable à porter ».
Zeena Ali a souligné dans son entretien avec le New Zealand Herald que « la police s’est toujours efforcée de faire en sorte que ça marche bien pour moi ».
La récente recrue « espère inspirer d’autres femmes de la communauté musulmane à rejoindre la police ».
Après le Royaume-Uni, le Canada ou l’Écosse, la Nouvelle-Zélande fait désormais partie des rares pays à avoir autorisé le port du hijab au sein de la police. En France, le port du hijab n’est pas autorisé au sein de la police nationale.
Ouest-france.fr