🌍 Une mystérieuse maladie fait plus de 50 morts en quelques heures en RDC
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Une maladie inconnue sème l’inquiétude dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), où plus de 50 personnes ont perdu la vie en quelques heures. Plusieurs symptômes alarmants ont été identifiés, mais l’origine de la maladie reste un mystère.
Une propagation rapide depuis janvier
Le bureau africain de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé cette épidémie lundi 24 février, précisant qu’elle avait débuté le 21 janvier. Trois enfants du village de Boloko, après avoir consommé une chauve-souris, sont tombés malades et sont décédés en moins de 48 heures.
Depuis ces premiers cas, la maladie s’est propagée, atteignant 419 cas enregistrés et causant 53 décès.
Une origine encore inconnue
Face aux symptômes observés, les chercheurs ont d’abord envisagé des maladies comme Ebola, la dengue, Marburg ou la fièvre jaune. Cependant, les analyses des échantillons prélevés ont exclu ces hypothèses. Certains tests se sont révélés positifs au paludisme, mais ce diagnostic ne concerne pas l’ensemble des patients.
Des symptômes graves et une évolution rapide
Les malades présentent des signes inquiétants tels que :
- Fièvre
- Vomissements
- Saignements internes
- Douleurs musculaires et fatigue
- Diarrhée
Ces manifestations sont caractéristiques des fièvres hémorragiques virales, des infections potentiellement mortelles. Selon la Mayo Clinic, ces maladies peuvent fragiliser les parois des vaisseaux sanguins, entraînant des hémorragies et empêchant la coagulation du sang.
Des pathologies comme la fièvre de Crimée-Congo, le Hantavirus, Lassa et Ebola sont des exemples connus de fièvres hémorragiques.
L’un des aspects les plus préoccupants de cette épidémie est la rapidité avec laquelle les patients succombent après l’apparition des symptômes. Serge Ngalebato, directeur médical de l’hôpital de Bikoro, un centre régional de surveillance, a souligné : « C’est ce qui est vraiment inquiétant. »
L’OMS met en garde contre un risque sanitaire majeur
Dans un bulletin consacré aux épidémies, l’OMS a qualifié la situation de « risque sanitaire public important », soulignant la possibilité d’un « agent infectieux ou toxique sévère » encore inconnu.
L’organisation note plusieurs défis majeurs :
- Une progression fulgurante de la maladie, avec près de la moitié des décès survenant en moins de 48 heures.
- Un taux de létalité exceptionnellement élevé dans certaines zones touchées.
L’OMS insiste sur la nécessité d’une action immédiate pour accélérer les analyses en laboratoire, améliorer la prise en charge des patients, renforcer l’isolement des cas et la surveillance sanitaire.
Enfin, la situation est aggravée par l’isolement géographique des zones touchées et l’insuffisance des infrastructures de santé, ce qui augmente le risque d’une propagation plus large. L’OMS appelle donc à une intervention rapide et à haut niveau pour endiguer l’épidémie.