🌍 Le Haut-Commissariat de l’ONU dénonce de potentiels crimes de guerre et le risque de famine organisée à Gaza

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme dénonce une intensification des frappes israéliennes sur des zones civiles à Gaza, mettant en danger la survie même de la population palestinienne.
Une guerre toujours plus meurtrière pour les civils
Les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme vendredi 11 avril, dénonçant l’impact dramatique des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, en particulier sur les civils. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, « environ 224 frappes israéliennes ont visé des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés », a indiqué le Haut-Commissariat aux droits de l’homme dans un communiqué. Parmi les 36 frappes corroborées, les victimes étaient exclusivement des femmes et des enfants.
Cette alerte survient alors que la Défense civile palestinienne a annoncé la mort de dix membres d’une même famille, dont sept enfants, à Khan Younès, lors d’un bombardement israélien nocturne. L’armée israélienne affirme être en train d’évaluer ces informations tout en confirmant avoir mené une quarantaine de frappes dans la dernière journée.
L’inquiétude de l’ONU face à la destruction de Gaza
« La mort, la destruction, les déplacements, le déni d’accès aux besoins fondamentaux et l’idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire soulèvent de sérieuses inquiétudes », a averti Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat. Selon elle, ces éléments mettent en péril « la capacité future des Palestiniens à vivre en tant que groupe à Gaza ».
L’ONU appelle à une prise de conscience urgente face à ce qu’elle qualifie de menace existentielle pour la population palestinienne, alors que les frappes intensives continuent de viser des zones densément peuplées.
Une guerre au bilan humain tragique
Depuis le 7 octobre 2023, date du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas, plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé gazaoui. Rien que depuis la reprise des bombardements le 18 mars, au moins 1 522 personnes ont perdu la vie. Malgré les pressions internationales, les négociations en vue d’un retour à la trêve restent pour l’instant dans l’impasse.