🇺🇸 Une audience apporte des preuves de l’implication de Trump dans la stratégie des faux électeurs
Lors de sa quatrième audience publique, la commission a partagé de nouvelles preuves de l’implication personnelle de Trump dans l’organisation de la stratégie des faux électeurs.
Mardi, la commission de la Chambre des représentants, chargée d’enquêter sur l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, a directement lié Donald Trump à un plan visant à proposer de fausses listes d’électeurs pro-Trump et a présenté de nouveaux détails sur la façon dont l’ancien président a cherché à intimider, amadouer et bluffer pour invalider sa défaite de 2020.
À l’aide de témoignages sous serment de républicains et de dépositions enregistrées sur vidéo d’autres responsables, le panel a montré comment l’ancien président et un groupe d’alliés ont assiégé les législateurs des États et les responsables électoraux après le scrutin dans le cadre d’un vaste complot visant à inverser le résultat. Cette campagne a donné lieu à des harcèlements et à des menaces de violence à l’encontre de toute personne qui résistait.
L’audition de mardi a permis de brosser le tableau le plus complet à ce jour d’un président qui a dirigé une attaque contre la démocratie elle-même et qui s’est attaqué à plusieurs reprises à ses rouages essentiels.
Incitation à la violence
Cette quatrième audition de la commission a permis de saisir comment, bien avant qu’une foule de ses partisans ne prenne d’assaut le Capitole, Donald Trump a utilisé les mensonges électoraux pour inciter à la violence contre quiconque osait nier ses fausses déclarations de victoire.
“Le mensonge du président était et reste un cancer dangereux pour le corps politique”, a déclaré le représentant Adam Schiff, qui a mené l’interrogatoire mardi. “Si vous pouvez convaincre les Américains qu’ils ne peuvent pas faire confiance à leurs propres élections, que chaque fois qu’ils perdent, c’est en quelque sorte illégitime, alors que reste-t-il d’autre que la violence pour déterminer qui doit gouverner ?”.
Pendant près de trois heures, la commission a démontré comment Trump et ses partisans – y compris son avocat personnel, Rudy Giuliani, et son chef de cabinet, Mark Meadows – ont cherché à persuader les fonctionnaires des États d’éviter de certifier le décompte des voix pour donner à Trump une victoire au Collège électoral.
Plusieurs républicains ont refusé d’aider Trump
La commission a recueilli le témoignage de quatre fonctionnaires qui ont tenu tête à l’ancien président, rejetant ses demandes d’aide de plus en plus désespérées.
“Je ne voulais pas être utilisé comme un pion”, a déclaré Rusty Bowers, président de la Chambre des représentants de l’Arizona. Ce dernier a déclaré à la commission qu’il avait repoussé les invectives de Trump pour qu’il crée des listes d’électeurs pro-Trump dans son État, expliquant à l’ancien président : “Vous me demandez de faire quelque chose contre mon serment, et je ne briserai pas mon serment.”
Après son refus, un véhicule a traversé son quartier en diffusant un enregistrement qui le déclarait pédophile.
De la même manière, Brad Raffensperger, secrétaire d’État de Géorgie, a témoigné qu’après avoir refusé la demande de Trump lors d’un appel téléphonique pour trouver les votes qui lui feraient perdre l’élection, sa femme depuis 40 ans a reçu des menaces “sexualisées” par texto et des personnes se sont introduites dans la maison de sa belle-fille.
“Cela a bouleversé ma vie”, a déclaré Wandrea Moss, une employée électorale de Géorgie qui a été impliquée nommément dans l’une des fausses allégations de fraude électorale de Trump, dans son témoignage émouvant. Moss, qui est connue sous le nom de “Shaye”, a ajouté : “Cela a énormément affecté ma vie, tout cela à cause de mensonges.”
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