🇺🇸 États-Unis : une erreur de nomination place un opposant à Trump à la tête du FBI

🇺🇸 États-Unis : une erreur de nomination place un opposant à Trump à la tête du FBI

Une erreur administrative aux conséquences majeures. Comme l’a révélé le New York Times, la Maison-Blanche a, par inadvertance, nommé Brian Driscoll à la tête du FBI le 20 janvier dernier, jour de l’investiture de Donald Trump. Cet agent expérimenté, connu pour son opposition au président américain, est désormais perçu comme un symbole de résistance face aux purges annoncées au sein des institutions fédérales.

Une erreur monumentale

Initialement, Robert Kissane devait être nommé directeur par intérim du FBI, en attendant la prise de fonction de Kash Patel, un proche de Trump. Cependant, une erreur s’est glissée sur le site officiel de la Maison-Blanche, attribuant par inadvertance le poste à Brian Driscoll, qui devait être nommé premier adjoint. L’administration n’a jamais corrigé cette bévue, laissant Driscoll à la tête de l’agence fédérale.

Une résistance inattendue

Loin de se contenter d’un rôle intérimaire, Brian Driscoll s’est rapidement opposé aux directives de la nouvelle administration. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a réitéré son intention de licencier des milliers d’employés fédéraux, notamment au sein du FBI. Selon CNN, au moins six hauts responsables du Bureau ont déjà été contraints à la retraite, à la démission ou au limogeage ces derniers jours.

Le ministère de la Justice a également exigé la liste de 6 000 agents ayant participé à l’enquête sur l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2023. Une requête à laquelle Brian Driscoll a opposé une fin de non-recevoir, se limitant à fournir leurs titres et fonctions sans dévoiler leur identité, un acte qualifié “d’insubordination” par un responsable du ministère.

Un combat qui pourrait être de courte durée

Brian Driscoll n’est pas étranger aux dossiers sensibles concernant l’ex-président. Il a lui-même pris part à l’enquête sur Donald Trump après l’attaque du Capitole et aurait même participé à l’arrestation de Samuel Fisher, l’un des assaillants récemment gracié par Trump.

Si son attitude ferme lui vaut les éloges de ses collègues, qui le qualifient de “guerrier prêt à défendre son institution”, son mandat à la tête du FBI pourrait être éphémère. Selon plusieurs sources, Kash Patel devrait être nommé à ce poste dans les prochains jours, mettant ainsi fin à cet imbroglio administratif.

En attendant, Brian Driscoll incarne pour beaucoup une figure de la résistance face à la pression exercée par la Maison-Blanche et le ministère de la Justice. Reste à savoir combien de temps il pourra tenir face à l’inévitable remaniement de l’administration fédérale.