🇺🇲 Un ex-directeur de la CIA alerte : après l’Ukraine, Poutine viserait un pays balte

🇺🇲 Un ex-directeur de la CIA alerte : après l’Ukraine, Poutine viserait un pays balte

David Petraeus, ancien chef de la CIA et général américain, estime que la Lituanie pourrait être la prochaine cible de Vladimir Poutine après l’Ukraine. Il appelle l’Occident à se préparer sérieusement à cette éventualité.

Des ambitions impérialistes toujours intactes

Dans une interview accordée au think tank britannique Policy Exchange, David Petraeus a affirmé que Vladimir Poutine poursuit toujours des objectifs maximalistes en Ukraine. Selon lui, le président russe ne se contentera pas des territoires déjà annexés comme la Crimée ou les provinces de Kherson, Donetsk, Louhansk et Zaporijia. Il viserait à contrôler l’ensemble de l’Ukraine, à renverser le président Volodymyr Zelensky et à installer un pouvoir pro-russe à Kiev.

La Lituanie en ligne de mire

Pour Petraeus, si la Russie atteint ses objectifs en Ukraine, elle pourrait ensuite s’en prendre à un État balte, et notamment à la Lituanie. “La Lituanie occupe une place importante dans ses discours. Nous devrions l’écouter avec beaucoup plus d’attention”, a-t-il déclaré, soulignant la position stratégique du pays, frontalier de la Biélorussie et de l’enclave russe de Kaliningrad.

Membre de l’OTAN et de l’Union européenne, la Lituanie représente un maillon crucial de la défense occidentale en Europe de l’Est. Une attaque contre ce pays activerait automatiquement l’article 5 de l’Alliance, déclenchant une réponse militaire collective.

Un objectif : restaurer l’URSS

Petraeus rappelle que Vladimir Poutine considère l’effondrement de l’Union soviétique comme “la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle”, devant les deux guerres mondiales ou la Grande Dépression. Ce jugement éclaire, selon lui, les motivations profondes du président russe, animé par une volonté de revanche historique et de reconstitution des frontières de l’ex-URSS.

Une menace imminente selon Berlin

Le chef d’état-major allemand, le général Carsten Breuer, a lui aussi récemment mis en garde contre une attaque russe contre un pays de l’OTAN. Dans une interview à la BBC, il a estimé qu’un tel scénario pourrait se produire dès 2029, voire plus tôt. Il évoque en particulier la production accélérée de chars russes – 1.500 par an – qui pourrait servir à une offensive dans la région baltique.

Le corridor de Suwałki, point faible de l’OTAN

Le général Breuer a également pointé un point stratégique particulièrement vulnérable : le corridor de Suwałki, une bande de terre de 65 km reliant la Pologne à la Lituanie. Ce passage constitue le seul lien terrestre entre les États baltes et les autres membres de l’OTAN. Il est bordé par Kaliningrad au nord et la Biélorussie au sud, ce qui en fait une cible de choix pour une éventuelle manœuvre d’encerclement.

Une alerte sérieuse pour l’Occident

Pour Petraeus, seul un rapport de force dissuasif pourra pousser Poutine à négocier. Il estime que la Russie ne reculera que lorsqu’elle comprendra que ses gains militaires se font à un coût inacceptable. “Mais ce que Poutine juge acceptable est déjà astronomique”, a-t-il souligné. L’ancien chef de la CIA appelle donc à une mobilisation immédiate : “Nous devons être prêts à combattre dès aujourd’hui.”