🇺🇲 Accusations de manipulation de marché : un sénateur américain cible Donald Trump

Les déclarations de Donald Trump sur les droits de douane et la Bourse suscitent de vives suspicions aux États-Unis. Le sénateur Adam Schiff demande une enquête parlementaire sur d’éventuels délits d’initiés ou manipulations de marché au profit du président ou de son entourage.
Une sortie médiatique qui fait bondir les marchés
Mercredi matin, alors que les marchés financiers ouvraient en pleine incertitude, Donald Trump a publié un message sur son réseau Truth Social : “C’est le moment idéal pour acheter!!!”, signé de ses initiales “DJT” — qui renvoient à la fois à son nom et au sigle boursier de sa société, Trump Media & Technology Group.
Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension de 90 jours des droits de douane supplémentaires à l’égard de la plupart des pays, à l’exception notable de la Chine. Résultat immédiat : les marchés ont bondi. Le S&P 500 a progressé de 9 %, le Dow Jones de 7,87 % (sa meilleure performance depuis 2008), et le Nasdaq de 12,16 %, un record depuis 2001. L’action de Trump Media a elle-même grimpé de 21,67 %.
Des soupçons de délit d’initié
Ces mouvements spectaculaires ont immédiatement fait naître des soupçons. Le sénateur démocrate Adam Schiff a demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire pour déterminer si Donald Trump ou son entourage auraient profité illégalement de ces fluctuations boursières.
“Les proches de Donald Trump profitent-ils illégalement de ces énormes fluctuations du marché boursier par le biais de délits d’initiés ? Le Congrès doit savoir”, a-t-il déclaré sur le réseau X (anciennement Twitter).
Une accusation grave
D’autres élus démocrates ont accusé le président de participer à une “manipulation mondiale des marchés”. L’ancien avocat de la Maison Blanche sous George W. Bush, Richard Painter, a souligné sur NBC : “Ce scénario pourrait exposer le président à des accusations de manipulation du marché.”
De son côté, la Maison Blanche défend la démarche du président. Selon son porte-parole Kush Desai, “il est de la responsabilité du président des États-Unis de rassurer les marchés et les Américains sur leur sécurité économique face à l’alarmisme permanent des médias.