🇹🇷 Turquie : “Une kamikaze” à l’origine de l’attentat qui a fait au moins “six morts” dans le centre d’Istanbul

🇹🇷 Turquie : “Une kamikaze” à l’origine de l’attentat qui a fait au moins “six morts” dans le centre d’Istanbul

Une femme kamikaze est à l’origine de l’attentat à Istanbul qui a fait au moins six morts et 81 blessés, dont deux graves, selon un dernier bilan, a annoncé dimanche soir le vice-président turc Fuat Oktay. “Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd’hui ni demain, pas plus que cela a été le cas hier”, a assuré le président Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un “vil attentat” qui a fait “six morts et 58 blessés”, selon un dernier bilan, dimanche à Istanbul, a-t-il déclaré en direct à la télévision. “Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre que les auteurs seront punis”, a-t-il affirmé, deux heures après l’explosion survenue dans l’artère commerçante d’Istiklal.

“Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste”, a affirmé le président, devant la presse, en ajoutant qu’“une femme y serait impliquée”, sans autre précision. Un peu plus tard, le vice-président Oktay a précisé: “Nous considérons qu’il s’agit d’un attentat terroriste dû à l’explosion d’une bombe déclenchée par un assaillant qui serait une femme, selon les premières informations.” “Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd’hui ni demain, pas plus que cela a été le cas hier”, a aussi assuré le président.

La zone sécurisée

L’explosion est survenue vers 16H20 (13H20 GMT), au moment où la foule était particulièrement dense dans ce lieu de promenade prisé, le dimanche, des Stambouliotes et des touristes. “Des équipes de police, de santé, des pompiers et de secours ont été acheminées sur place. Nous avons des blessés et des pertes de vie”, avait indiqué précédemment le gouverneur d’Istanbul, Ali Yerlikaya.

Le Haut conseil audiovisuel turc (RTUK) a rapidement interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène, décision justifiée par le directeur de la communication présidentielle et proche conseiller du président Erdogan, Farhettin Altun, pour “empêcher de semer la peur, la panique et l’agitation dans la société et (risquer) de servir les objectifs d’organisations terroristes”. “Toutes les institutions et organisations de notre État mènent une enquête rapide, méticuleuse et efficace concernant l’incident” a-t-il promis dans une déclaration.

Selon la vidéaste de l’AFP qui s’est rendue sur place, la police a établi un large cordon de sécurité pour empêcher l’accès à la zone meurtrie par crainte d’une seconde explosion. Un imposant déploiement de forces de sécurité barre également tous les accès.

“Les gens couraient en panique”

“J’étais à 50-55 m de distance, il y a eu soudain un bruit d’explosion. J’ai vu trois ou quatre personnes à terre” a déclaré un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, à l’AFP. “Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant”, a-t-il rapporté. La zone a été entièrement évacuée.

La police a bouclé les accès à la rue Istiklal et aux rues adjacentes, et les hélicoptères survolaient le centre-ville où résonnaient de nombreuses sirènes. Des familles avec des enfants dans les bras tentaient de fuir le quartier en courant. Dans le quartier voisin de Galata, beaucoup de boutiques ont baissé leurs rideaux.

Des passants et touristes continuaient de déambuler – beaucoup moins qu’à l’accoutumée -, certains avec leurs achats à la main, mais d’autres, arrivés en courant du lieu de l’explosion, avaient les larmes aux yeux, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux au moment de l’explosion, celle-ci, accompagnée de flammes, a été entendue de loin et a déclenché aussitôt un mouvement de panique avec des gens courant en tous sens. Un large cratère noir est visible sur ces images, ainsi que plusieurs corps à terre gisant à proximité.

L’émotion est intense à Istanbul, déjà durement éprouvée par le passé. La rue Itstiqlal avait déjà été touchée par le passé, lors d’une campagne d’attentats en 2015-2016 qui avait visé plusieurs villes turques dont Istanbul. Revendiquées en partie par le groupe jihadiste Etat islamique, ces attaques avaient fait près de 500 morts et plus de 2.000 blessés.

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