🇸🇳 Suspension de Juan Branco : l’avocat dĂ©nonce une « mise Ă mort judiciaire » orchestrĂ©e par l’establishment français
Le conseil de discipline du barreau de Paris a sanctionné Juan Branco, avocat d’Ousmane Sonko, d’une suspension de trois ans, dont neuf mois ferme, pour violation du secret de l’instruction. Cette décision a suscité une réaction vive de l’intéressé, qui dénonce une tentative de « mise à mort » orchestrée par les plus hautes autorités judiciaires françaises.
« Un acharnement sans précédent »
Dans un long message publié sur X (anciennement Twitter), Me Branco souligne l’ampleur de l’hostilité à son encontre. Il évoque une série d’enquêtes, perquisitions, surveillances et privations de liberté qui, selon lui, constituent un « acharnement d’un appareil judiciaire déchaîné ».
L’avocat franco-espagnol voit dans cette condamnation une attaque contre l’intégrité de la profession d’avocat en France, une profession qu’il estime « en danger face à des dérives institutionnelles inquiétantes ».
Un plaidoyer pour la vigilance
Juan Branco détaille les multiples combats qu’il a menés en tant qu’avocat, souvent gratuitement, pour défendre des figures controversées et des citoyens en conflit avec les puissants. Parmi eux, Ousmane Sonko, Kemi Seba, ou encore des victimes des violences d’État.
Il se présente comme la cible de « magistrats corrompus », de « politiques influents », et d’un « système oligarchique » qu’il dit avoir ébranlé par ses révélations, notamment dans son livre Crépuscule.
Une lutte au prix fort
Dans son message, Me Branco dresse un tableau sombre des représailles qu’il aurait subies : « arrestations, détentions, intimidations, et violences physiques ». Il déplore également l’instrumentalisation de motifs « futiles et dérisoires » pour justifier sa condamnation, tels que l’envoi d’une enveloppe noire ou l’absence de formules de courtoisie.
L’avocat appelle ses confrères et l’opinion publique à mesurer les implications de cette condamnation. Selon lui, ce précédent pourrait servir à restreindre davantage les libertés des avocats et des citoyens en France.
Un appel Ă la mobilisation
Concluant son plaidoyer, Juan Branco exhorte à la vigilance : « Ce qui se joue à travers moi aujourd’hui pourrait s’étendre demain à d’autres ». Pour lui, cette condamnation illustre une lutte plus large entre deux visions de la France, l’une fondée sur la vérité et l’intégrité, et l’autre sur « l’avidité et la corruption ».