🇷🇺 La Russie rapporte deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS et promet une “réponse”
La Russie a promis mardi une “réponse” à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains ATACMS contre son territoire ces derniers jours, le président Vladimir Poutine ayant menacé la semaine dernière de frapper des sites des pays occidentaux. Ces attaques, que Kiev n’a pas commentées, se produisent en pleine nouvelle escalade des tensions entre le Kremlin et les pays occidentaux, après bientôt trois ans de guerre en Ukraine.
Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont frappé des “installations” dans la région russe frontalière de Koursk partiellement occupée par l’armée ukrainienne depuis août.
Elles ont eu lieu le 23 novembre près du village de Lotarevka, à 37 kilomètres au nord-ouest de la ville de Koursk, et le 25 novembre contre l’aérodrome de Koursk-Vostochny, d’après cette même source.
Il a reconnu, fait rare, que plusieurs missiles avaient “atteint leurs cibles” et fait état de deux militaires russes blessés et d’un radar endommagé dans ces tirs.
Selon lui, trois missiles ATACMS, d’une portée de 300 km, sur les cinq tirés ont été abattus par la défense antiaérienne russe lors de l’attaque du 23 novembre et sept projectiles sur huit tirés lors de celle du 25 novembre.
“Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie surveille la situation et prépare une réponse”, a-t-il indiqué dans un communiqué, accompagnant son message de clichés semblant montrer des débris de missiles, dont l’authenticité ne peut être confirmée de façon indépendante.
Première attaque ukrainienne à l’aide de missiles ATACAMS la semaine dernière
L’Ukraine a commencé à utiliser en Russie des missiles longue portée ATACMS le 19 novembre, ainsi que des Storm Shadow de fabrication britannique deux jours plus tard, après avoir obtenu le feu vert des alliés occidentaux, une réplique au déploiement de fores nord-coréennes du côté de la Russie.
Le Kremlin, qui présentait cela comme une ligne rouge, a répliqué en tirant le 21 novembre un missile balistique de portée intermédiaire (jusqu’à 5.500 km), sur une usine militaire de la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine.
Ce missile expérimental, baptisé Orechnik et jusque-là inconnu, est conçu pour porter des têtes nucléaires, ce qui n’était pas le cas lors de cette attaque.
En réponse aux frappes ukrainiennes sur le sol russe à l’aide de missiles occidentaux, M. Poutine avait promis de répéter ce genre de frappe et menacé de cibler les pays occidentaux qui aident Kiev.
Au moins quatre morts et sept blessés dans une frappe sur un bus en territoire occupé
Par ailleurs, au moins quatre personnes ont été tuées et sept autres blessées mardi dans une frappe ukrainienne sur Nova Kakhovka, dans la partie occupée par Moscou de la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités installées par la Russie.
Lors d’un bombardement sur Nova Kakhovka, “un bus transportant des civils a été touché”, a déploré sur Telegram Vladimir Saldo, un responsable de l’occupation russe dans la région de Kherson.
“Cette tragédie a coûté la vie à quatre de nos compatriotes et sept autres personnes ont été blessées à des degrés divers”, a-t-il affirmé. “Les auteurs seront punis”, a également promis M. Saldo, qui a publié la photo d’un bus aux fenêtres soufflées.
La ville de Nova Kakhovka, où vivaient avant le conflit quelque 45.000 habitants, se trouve le long du fleuve Dniepr, qui fait office dans cette zone de ligne de front naturelle entre les forces russes et ukrainiennes.
Nova Kakhova est située à proximité d’un important barrage sur le Dniepr, qui a été partiellement détruit en juin 2023, provoquant l’évacuation de milliers de personnes en territoires contrôlés par Kiev, d’un côté, et en zone occupée par Moscou, de l’autre.
Moscou et Kiev se sont rejetés la responsabilité de cette catastrophe.
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