🇷🇺🇺🇦 Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de violer l’accord sur les infrastructures énergétiques

Les tensions se sont intensifiées entre la Russie et l’Ukraine, alors que les deux camps s’accusent réciproquement de ne pas respecter l’accord de cessez-le-feu relatif aux infrastructures énergétiques.
Des accusations russes
Le ministère russe de la Défense a affirmé que l’Ukraine avait mené, mercredi et jeudi, des frappes ciblant trois installations énergétiques russes situées dans la région de Briansk et en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014. Dans un communiqué, Moscou déclare que, malgré les déclarations de Kiev concernant une cessation des frappes sur ces cibles, les forces armées ukrainiennes ont continué d’attaquer des infrastructures énergétiques au cours des dernières 24 heures.
La riposte ukrainienne
Le commandement de l’armée ukrainienne a rejeté ces accusations, déclarant sur Facebook que la version du ministère russe de la Défense était inexacte et ne reflétait pas la réalité du terrain. Kiev nie catégoriquement avoir visé des installations énergétiques russes, contredisant ainsi les affirmations de Moscou.
Kherson privé d’électricité
Parallèlement, l’artillerie russe a frappé la ville de Kherson dans le sud de l’Ukraine jeudi, coupant l’électricité à la majorité des habitants. Selon un haut responsable ukrainien, ces frappes, qui ont fait deux morts, constituent une violation flagrante du moratoire promis par Moscou sur les attaques contre le secteur de l’énergie.
« Il y a eu un bombardement qui ne semblait pas viser spécifiquement le secteur de l’énergie, mais ce secteur a été touché. Cela soulève une vraie question sur les limites du cessez-le-feu et sur son contrôle », a expliqué ce responsable, souhaitant rester anonyme.
Un conflit aux ramifications complexes
Ces échanges d’accusations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine, exacerbées par les actions militaires de part et d’autre et l’implication des acteurs internationaux. L’accord visant à suspendre les hostilités sur les infrastructures énergétiques est aujourd’hui remis en question, avec des conséquences directes sur la sécurité énergétique et la vie des civils, notamment à Kherson.
Alors que la Russie insiste sur la violation de l’accord par Kiev, l’Ukraine persiste à nier toute attaque ciblant ses infrastructures ou celles de la Russie, accentuant ainsi le climat de défiance qui règne dans la région.