🇱🇧 Le Liban plongé dans le noir faute de fuel pour ses centrales électriques

🇱🇧 Le Liban plongé dans le noir faute de fuel pour ses centrales électriques

Les Libanais, qui ne recevaient déjà que deux à quatre heures d’électricité par jour depuis plus de quatre ans, sont plongés dans un black-out total depuis samedi, après l’arrêt de toutes les centrales électriques à cause du manque de fuel.

La seule source de carburant pour les unités de production d’électricité au Liban est l’Irak. Ce pays fournit depuis deux ans un million et demi de tonnes de pétrole dans des conditions avantageuses.

Ce processus est cependant perturbé depuis trois mois en raison de complications juridiques et légales. Il est aggravé par des différends entre le ministère de l’Énergie, la compagnie nationale d’électricité et la Banque du Liban, qui exige d’être couverte par une loi votée au Parlement avant de débloquer les fonds nécessaires, dans un contexte d’assèchement des réserves en devises de la Banque centrale.

La situation est tellement grave que le fonctionnement de l’aéroport international de Beyrouth et du port de la capitale risquait d’être sérieusement compromis.

Pour éviter l’effondrement total du réseau électrique et le ralentissement des activités des deux seules portes du Liban vers le monde extérieur, une solution partielle et provisoire a été trouvée ce dimanche.

Une des principales centrales, celle de Zahrani, a été alimenté avec 2 000 tonnes de fuel, pour lui permettre de produire 150 mégawatts, 5% des besoins du pays, pour faire fonctionner l’aéroport pendant une semaine.

La population, elle, devra compter sur les seuls générateurs de quartier et les panneaux photovoltaïques, qui produisent déjà plus du tiers des besoins des Libanais.

RFI