🇫🇷 Procès libyen : sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

Le parquet national financier a requis une peine de sept ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de 300.000 euros et d’une peine d’inéligibilité, à l’encontre de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Une accusation lourde de conséquences
Les procureurs ont justifié cette demande par “la gravité des faits” reprochés à l’ancien président français, insistant sur les preuves rassemblées contre lui. Ils ont souligné que Nicolas Sarkozy, qui nie toute implication, “ne semble pas prendre la mesure des atteintes” portées aux principes démocratiques et à l’intégrité des institutions.
Sarkozy, le “véritable décisionnaire”
Depuis l’ouverture du procès le 6 janvier, le parquet s’efforce d’établir la culpabilité de l’ancien chef de l’État pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs. Lors de plus de 13 heures de réquisitions, les procureurs l’ont décrit comme le “véritable décisionnaire” et le “commanditaire” d’un pacte de corruption “inconcevable, inouï, indécent” conclu avec Mouammar Kadhafi.
Selon l’accusation, ce pacte aurait impliqué des “contreparties” diplomatiques, économiques et juridiques accordées au régime libyen en échange d’un financement illégal de la campagne présidentielle de 2007. Des “traces” d’argent liquide dans les comptes de campagne viendraient renforcer un “faisceau d’indices” accablant, selon les procureurs.
Une défense qui promet de contre-attaquer
Dans un entretien au Parisien, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son innocence et sa détermination à prouver qu’il n’a jamais bénéficié de fonds libyens. “Je démontrerai mon innocence, ça prendra le temps qu’il faudra, mais on y arrivera”, a-t-il déclaré.
Déjà condamné définitivement à un an de prison ferme dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, l’ancien président porte un bracelet électronique depuis le 7 février. Sa défense présentera ses arguments le 8 avril, dernier jour du procès.