🇪🇺 L’UE entame des négociations commerciales avec les Émirats arabes unis

Face à une Amérique instable et à une guerre commerciale en pleine escalade, Bruxelles cherche à diversifier ses alliances économiques. Un accord de libre-échange avec les Émirats est désormais à l’agenda.
Une réponse stratégique à un contexte incertain
L’Union européenne a annoncé ce jeudi le lancement de négociations en vue d’un accord de libre-échange avec les Émirats arabes unis, une initiative présentée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, comme un pas vers une diversification des partenaires commerciaux du bloc.
Cette décision intervient dans un contexte tendu, marqué par les tensions commerciales croissantes avec les États-Unis, dont les décisions unilatérales fragilisent les équilibres commerciaux mondiaux.
Énergie, matières premières et investissements en ligne de mire
Les discussions à venir porteront sur plusieurs volets :
- la libéralisation du commerce des biens et services,
- l’ouverture aux investissements,
- ainsi que des coopérations stratégiques dans les domaines de l’hydrogène vert, des énergies renouvelables et des matières premières critiques.
Un déplacement du commissaire européen au Commerce, Marso Sercovic, est d’ores et déjà prévu pour amorcer ces échanges à Abou Dhabi.
Une stratégie globale de diversification
Bruxelles accélère sur tous les fronts. En parallèle de cet accord avec les Émirats, l’Union européenne a récemment :
- renforcé son partenariat commercial avec le Mexique,
- relancé les discussions avec la Malaisie,
- conclu un accord avec le Mercosur,
- et intensifié le dialogue avec l’Asie centrale, lors d’un sommet à Samarcande incluant cinq anciennes républiques soviétiques.
L’objectif affiché est clair : diminuer la dépendance commerciale à l’égard des États-Unis, tout en proposant une alternative géopolitique à l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
Les négociations avec Washington restent en suspens
Alors que trois vagues de droits de douane américains ont récemment visé les exportations européennes, Bruxelles a décidé de geler ses contre-mesures pendant 90 jours. Une trêve fragile qui vise à favoriser un retour au dialogue, mais qui pousse aussi l’Europe à chercher activement de nouveaux partenaires commerciaux fiables.