🇩🇪 La mise en garde du chef d’état-major allemand: “L’armée russe oriente ses forces vers l’Occident”
La Bundeswehr lance un avertissement. Comme le rapporte la presse allemande, le chef d’état-major de l’armée allemande, Carsten Breuer, estime que le renforcement militaire de la Russie constitue un danger pour l’Europe. “Nous constatons que l’armée russe oriente ses troupes vers l’Occident”, déclare-t-il dans les colonnes du journal Sächsische Zeitung.
Dans ce même entretien, Carsten Breuer affirme que les forces russes seront dotées de suffisamment d’équipements et de personnel d’ici cinq à huit ans pour permettre une attaque sur le territoire de l’OTAN. Le chef d’état-major allemand s’appuie sur ses propres analyses, sur les rapports des services de renseignement et sur les déclarations des forces alliées, ainsi que sur les remarques du président russe Vladimir Poutine.
“L’armée russe augmente le nombre de ses chars de 1.000 à 1.500 unités chaque année. Les cinq plus grands États européens membres de l’OTAN n’ont ensemble que la moitié de ce chiffre dans leur inventaire”, ajoute-t-il. La Bundeswehr, l’armée allemande, possède environ 300 chars de combat. “Lorsque cette capacité est combinée à l’intention réelle de la Russie, qui peut certainement être déduite des discours de Poutine, elle doit nous alarmer. Il est de mon devoir d’envisager un tel scénario catastrophe”, assure le chef de l’armée allemande.
Dissuasion
“Pour la Bundeswehr, cela signifie que nous devons nous préparer à cette éventualité d’ici cinq ans. Cela doit nous permettre de disposer d’une force de dissuasion suffisante”, ajoute le chef d’état-major. Selon lui, la menace que représente la Russie pour l’Occident n’est “malheureusement” pas encore reconnue par tous les États.
En début d’année, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait déjà mis en garde sur la possibilité d’une guerre face à la Russie. “Nous sortons d’une période de 30 ans de paix, dont nous avons tous profité. Aujourd’hui, nous allons dans l’autre sens. Nous devons vraiment accélérer le rythme (de notre préparation, ndlr) afin d’être prêts (en cas de guerre avec la Russie, ndlr)”, avait-il déclaré. Boris Pistorius prônait à l’époque “le principe de dissuasion, tel que nous le connaissons depuis l’époque de la guerre froide. C’était une époque beaucoup plus prévisible que la situation que nous connaissons aujourd’hui”.
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