🇷🇺 Un ex-gouverneur régional russe condamné à 22 ans de prison

🇷🇺 Un ex-gouverneur régional russe condamné à 22 ans de prison

Un tribunal de la région de Moscou a condamné vendredi à 22 ans de prison un ex-gouverneur, Sergueï Fourgal, dont l’arrestation à l’été 2020 avait provoqué de grandes et rares manifestations d’opposition en Extrême-Orient russe.

L’accusé, qui clame son innocence, a été reconnu coupable d’avoir commandité deux meurtres et une autre agression entre 2004 et 2005, ont indiqué les agences de presse russes, qui précisent qu’il devra purger sa peine “dans une colonie à régime sévère”.

Son avocat, Boris Kojemiakine, a indiqué à l’agence Ria-Novosti que son client allait faire appel.

Gouverneur de l’immense région de Khabarovsk entre 2018 et 2020, Sergueï Fourgal, 52 ans, jouissait d’une importante popularité dans ce territoire. Il avait été élu en battant largement un candidat du parti du président russe Vladimir Poutine.

M. Fourgal représentait le parti nationaliste LDPR, assujeti au Kremlin, mais dont les élus, surtout en région, peuvent être parfois plus critiques du pouvoir.

Manifestations pour obtenir sa libération

Il avait été interpellé le 9 juillet 2020, déclenchant des manifestations pour obtenir sa libération qui avaient mobilisé pendant des semaines des milliers de personnes, principalement à Khabarovsk.

Ses partisans affirmaient que son arrestation était politique. Un autre membre du parti LDPR, Mikhaïl Degtiarev, avait été nommé gouverneur de la région après son arrestation.

Sergueï Fourgal, qui a été jugé à Moscou, à des milliers de kilomètres de Khabarovsk, est accusé d’avoir commandité les meurtres de deux hommes d’affaires et d’avoir organisé une attaque contre un autre entrepreneur entre 2004 et 2005.

Trois autres hommes, accusés d’être ses complices, ont également été condamnés vendredi à des peines allant de neuf ans et demi à 21 ans de prison, ont indiqué les agences de presse russes.

Les manifestations d’opposition d’ampleur sont très rares dans les régions russes, où les autorités tendent à les réprimer moins brutalement, de peur de susciter des remous loin de Moscou.

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