Le beau temps, un allié de taille contre le virus
L’une des meilleures armes pour combattre le nouveau coronavirus n’est pas entre nos mains. Selon le chercheur néerlandais Martijn Hoogeven, le beau temps qui s’annonce devrait nous aider. “Au plus tard à la mi-avril, je m’attends à ce que le pic actuel disparaisse”, annonce-t-il. Une bonne nouvelle qui ne sera pas seulement liée au soleil.
“Le virus est saisonnier. Les virus comme [la Covid] se propagent plus facilement dans des conditions froides et humides”, avait déjà déclaré l’infectiologue Erika Vlieghe (UZA) l’année dernière. À l’époque, le virologue Marc Van Ranst (KU Leuven) avait également souligné que le soleil en particulier rendait la survie du coronavirus plus difficile. “La lumière UV inactive le virus plus rapidement. Les gouttelettes que nous répandons dans l’air sèchent plus vite. Cependant, la chaleur ne garantit pas la disparition effective du virus”. Si c’était le cas, nous nous serions débarrassés de lui dès l’été dernier…
Point d’inflexion le 8 mars
Aux Pays-Bas, un professeur s’est lui aussi demandé si le printemps allait avoir un effet sur le virus. Un an après le début de la pandémie, il existe des vaccins et de nouvelles études ont été réalisées sur le sujet. Et la réponse représente une rare lueur d’espoir dans ce flot de mauvaises nouvelles, avec un nouveau confinement, une augmentation des infections et des retards dans la livraison des vaccins.
“On s’en rendra compte si la troisième vague ne se poursuit pas. D’ici la mi-avril au plus tard, je m’attends à ce que la petite hausse que nous observons actuellement disparaisse”, déclare l’immunologue néerlandais Martijn Hoogeveen.
Il a récemment terminé une étude sur “l’effet saisonnier” du nouveau coronavirus. Conclusion: l’évolution de l’épidémie coïncide largement avec celle d’autres infections respiratoires, comme le rhume et la grippe, qui vont et viennent également. Une étude de synthèse écossaise a également montré que les coronavirus frappent principalement en décembre, janvier, février et mars. “Autour de la dixième semaine de l’année – la semaine du 8 mars – se trouve le point d’inflexion, avec une marge de cinq semaines. Puis le déclin s’installe. Et le virus reprend son cours normal dans les zones tempérées vers la mi-août”, précise M. Hoogeveen.
Seul la météo ne fera pas disparaître le virus. Tout n’est pas aussi blanc ou noir. Mais certains facteurs importants nous aident à être meilleurs aujourd’hui que l’année dernière.
Marc Van Ranst, Virologue
“Nous avons effectivement enregistré les chiffres les plus bas durant les périodes les plus ensoleillées”, confirme le professeur Marc Van Ranst. “Seule la météo ne fera pas disparaître le virus. Tout n’est pas aussi blanc ou noir. Mais certains facteurs importants nous aident à être meilleurs aujourd’hui que l’année dernière. Tout d’abord, les mesures auxquelles certaines personnes se sont habituées. Deuxièmement, les infections grâce auxquelles une majorité de personnes ont développé une immunité de base. Troisièmement, les températures et le fait qu’on se dirige vers l’été. Quatrièmement, la vaccination. C’est pour ces raisons que je dis que ce sera le dernier confinement”, ajoute le virologue.
Selon une étude chinoise, le climat de l’été 2020 – indépendamment de toutes les mesures – aurait entraîné une diminution de 46 % des infections dans les régions du nord.
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