Vaccins anti-Covid : Les Italiens se montrent hésitants

Vaccins anti-Covid : Les Italiens se montrent hésitants

Face au Covid-19, l’Italie prévoit une campagne de vaccination « sans précédent » début 2021. Mais la population se montre hésitante selon un récent sondage.

L’Italie se prépare à débuter en janvier une campagne de vaccination « sans précédent » contre le Covid-19. C’est le ministre de la santé qui l’a annoncé en début de semaine. Mais qu’en pensent la population ? Un sondage, réalisé par la société SWG sur un échantillon de 800 personnes pour la chaîne de télévision La7, a mis en évidence que près de 4 Italiens sur 10 ne prendront pas le risque de se faire vacciner.

Une hésitation qui s’entend dans les rues de Rome. « Personnellement, j’essaie encore de comprendre les différences entre les vaccins, j’ai des doutes, je ne sais pas encore lequel il vaut mieux prendre« , réagit ce passant.

« Si ce n’est pas obligatoire, je ne vais pas le faire tout de suite. Je comprends que les vaccins sont importants. On sait qu’ils ont joué un rôle crucial dans la lutte contre certaines maladies. Mais dans ce cas, je pense qu’il est sage d’attendre. Je suis préoccupée par mon système immunitaire« , explique cette femme.

D’autres se montrent plus enthousiastes. « Oui je me vaccinerai. Je pense que les jeunes générations sont plus rationnelles par rapport aux plus âgés qui semblent assez conservateurs. Une grande majorité de mes amis veulent se faire vacciner« , dit cette jeune femme.

Pas de vaccin obligatoire

Le gouvernement italien ne prévoit pas de rendre le vaccin obligatoire. Il a aussi indiqué que les premières doses disponibles iraient aux personnes les plus à risque et les plus exposées, comme le personnel de santé.

L’idée d’un passeport de vaccination est également avancée par certains politiques. Il permettrait de se déplacer à l’intérieur du pays ou de voyage à l’étranger.

Les experts continuent eux d’appeler à la prudence et d’expliquer que le vaccin seul ne sera pas suffisant pour endiguer la crise. C’est l’avis de Maria Rosaria Capobianchi, directrice du laboratoire de virologie de l’Institut des maladies infectieuses L. Spallanzani à Rome. « Le vaccin ne sera pas le seul produit à notre disposition contre la maladie. Nous espérons que nous pourrons aussi proposer des traitements en complément de cela. Mais le principal outil de lutte, c’est le comportement suivi par chacun d’entre nous. On a prouvé que c’était une mesure très efficace pour contenir la propagation du virus« , explique-t-elle.

Malgré l’arrivée des vaccins, le port du masque et la distanciation sociale vont donc rester de rigueur. Il est encore trop tôt selon les experts pour dire combien de temps prendra un réel retour à la normale.

Euronews