Burkina Faso : le parti présidentiel ne parvient pas obtenir de majorité législative
Réélu pour un second mandat au Burkina Faso, le président Marc Roch Christian Kaboré n’a pas réussi à obtenir la majorité législative. Le parti présidentiel devra donc s’allier avec d’autres partis pour pouvoir gouverner.
Le parti du président Marc Roch Christian Kaboré, réélu pour un second mandat au Burkina Faso, n’a pas obtenu la majorité législative lors du double scrutin présidentiel et législatif, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dimanche 29 novembre.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est crédité de 56 sièges, et n’atteint donc pas la majorité absolue qui est de 64 sièges, sur un total de 127.
Le parti de Marc Roch Christian Kaboré, élu dès le premier tour de la présidentielle avec 57,87 % des suffrages, pourrait toutefois obtenir cette majorité avec l’aide de partis alliés.
Le président Kaboré pourra ainsi compter sur les 13 sièges du Nouveau temps pour la démocratie, le parti de l’actuel ministre des Transports, Vincent Dabilgou, qui soutenait sa candidature.
Il peut également compter sur d’autres petits partis, comme l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS) avec ses 5 sièges, le RPI (3 sièges) et le PDC (3 sièges).
Le CDP, première force d’opposition
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir, représente la deuxième force politique avec 20 sièges. Son candidat, Eddie Komboïgo, était arrivé deuxième de la présidentielle, avec 15,48% des suffrages.
L’ex-parti au pouvoir devient ainsi la première formation de l’opposition, en lieu et place de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), de Zéphirin Diabré, qui n’a recueilli que 12 sièges (contre 33 en 2015). Zéphirin Diabré avait fini 3e à la présidentielle.
France 24 Avec AFP