“Génération rouillée”, “un pays à plat”: la presse européenne pointe le nouvel échec des Diables
Le coup d’arrêt est brutal. Encore une fois. Après avoir résisté valeureusement face au Portugal de Cristiano Ronaldo, les Diables sont tombés sur plus forts qu’eux, face à l’Italie. Une élimination logique qui s’apparente à la fin d’une ère, même si le prochain Mondial débute dans 17 mois à peine. Après l’élimination précoce face à la Squadra, la presse européenne s’interroge sur l’avenir de notre équipe nationale et souligne unanimement le nouvel échec d’une génération dorée qui ne parvient pas à traduire le talent et les attentes en trophée.
So Foot: “Belgique, génération rouillée”
“Une défaite qui rappelle combien le temps est précieux, et que chaque nouvelle déception rapproche la Belgique d’une terrible hypothèse : cette génération dorée, peut-être la plus belle de l’histoire du plat pays, pourrait se dissoudre dans un avenir proche sans rafler le moindre trophée d’envergure (Coupe du monde ou Euro). Une aberration.”
“La Coupe du monde 2022, qui aura lieu dans un an et demi au Qatar, devrait certainement constituer la dernière opportunité d’être enfin sacrée pour cette bande aussi fantastique que malheureuse. À moins qu’il ne soit déjà trop tard.”
L’Équipe: “Un pays à plat”
“La Belgique ne disputera pas la demi-finale de l’Euro après celle perdue face à la France lors de la Coupe du monde 2018 (0-1). Elle est tombée en quarts (1-2) sur une équipe d’Italie nettement plus joueuse et plus audacieuse. Logiquement menée par deux buts d’écart, elle a subi le pressing et le jeu de son adversaire dans les intervalles. »
“La marche était trop haute pour une formation qui a parfois joué contre nature, avec une propension à évoluer très bas, à attendre en bloc que De Bruyne initie les contres, sans tenir le ballon, qui revenait inlassablement menacer le but d’un Courtois qui n’a pas été décisif hier.”
BBC: “La Belgique n’a pas tiré le maximum de cette génération”
“Le match n’a peut-être pas été un festival de buts, mais c’était une bataille intense entre deux excellentes équipes qui ont proposé un football fantastique. Les deux buts de la Squadra Azzurra étaient de la plus haute qualité. La Belgique a repris espoir juste avant la mi-temps, mais après une seconde période qui n’a pas faibli en intensité, l’Italie s’est imposée. Les Italiens sont désormais favoris de ce championnat européen, opposés en demi-finale à une Espagne moins impressionnante.”
“La sélection belge dispose de nombreux talents, mais elle n’en a pas tiré le meilleur parti. Elle a terminé troisième de la Coupe du monde 2018 et, cette fois, elle n’a même pas atteint les demi-finales. Le trio arrière (NDLR: Vermaelen, Vertonghen et Alderweireld) avait un âge moyen de 33 ans. Seuls deux titulaires avaient moins de 28 ans. Est-ce que c’était leur dernière chance? La prochaine Coupe du monde aura lieu dans 1,5 an seulement. Il y a donc peut-être encore une possibilité. Bien qu’il ne soit pas certain que Martínez sera encore à la barre à ce moment-là.”
La Gazzetta dello Sport: “La surprise Doku”
“Nous pouvons entrer dans la salle des fêtes des quatre derniers candidats au titre. Tout le monde avait les yeux rivés sur la Belgique, numéro 1 de la FIFA, médaillée de bronze à la Coupe du monde et qui avait l’ambition légitime de remporter le championnat d’Europe. Nous avons réussi à les battre. Rien n’est donc exclu pour l’Italie”.
“’Kevin et Eden ? Kevin ou Eden?” C’ était la question sur toutes les lèvres avant la rencontre. Au final, seul Kevin a commencé. Mais ce n’est pas sa présence qui a surpris, mais celle de Doku 19 ans. Il a clairement eu une longueur d’avance sur Di Lorenzo, qui s’est essoufflé à plusieurs reprises lorsque Doku l’a dépassé.”
“Lukaku a semé la panique dans les seize italiens en début de match. L’Italie n’a pas bien démarré, Tielemans a fait mieux que Verratti et Witsel était au-dessus de Barella. Mais après cela, l’Italie a saisi ses moments. D’abord avec un signal clair par le but refusé de Bonucci, puis par le but de Barella. Cela n’a fait qu’améliorer le jeu italien. Insigne a terminé comme lui seul peut le faire. (…) L’égalisation de Lukaku avant la mi-temps n’a eu aucun impact mental sur l’Italie, qui a clairement gagné en personnalité. »
AS: “La démonstration de Doku”
“Une grande Italie, une digne Belgique”, pense l’AS espagnole, qui ouvre même son analyse avec Doku. “Mertens était attendu, mais Doku a joué. Un jeune talent, un choix audacieux de la part de Martínez. Doku a fait une démonstration et a montré qu’il avait un grand avenir en lui”.
“L’Italie a rapidement réussi à démanteler le jeu de la Belgique. Di Lorenzo et Spinazzola ont exposé les faiblesses de Thomas Meunier et Thorgan Hazard, tandis que Jorginho, Berella et Verratti contrôlaient le milieu de terrain. En outre, derrière Axel Witsel et Youri Tielemans, des espaces trop importants ont été créés.”
The Mirror: “La Belgique n’a trouvé aucune réponse”
“La Belgique n’a trouvé aucune réponse au rythme, à l’énergie et à l’enthousiasme de l’Italie (…) Mancini a pris sa vengeance sur Martínez”. Le coach espagnol l’avait surpris en finale de la FA Cup 2013 lors d’un duel entre City et Wigan. »
Par 7sur7