🇺🇸🇸🇳 Le FBI à Dakar pour armer les forces de l’ordre, de sécurité et de défense dans la lutte contre le terrorisme en Afrique
L’ambassade des Etats-Unis à Dakar a tenu, ce vendredi à Dakar la cérémonie de clôture de la formation de militaires et gendarmes sénégalais et de la sous-région, par le FBI (Federal Bureau of Investigation). Il s’agit d’une session de renforcement de capacités des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Afrique. 20 agents de police et de gendarmerie de la sous-région ont été formés.
« Depuis plus de 70 ans, le gouvernement américain travaille avec ses partenaires internationaux en matière d’application de la loi. Et les organisations en charge de la sécurité régionale. L’instauration d’une paix durable dans la région n’est possible que lorsque des responsables dévoués de l’application des lois comme vous, travaillent au-delà de leurs frontières respectives. L’absence de dialogue et de partenariat peut servir de tremplin aux groupes terroristes et criminels pour financer et mener des activités illicites. (…). Les techniques et les approches que vous avez apprises au cours de cette formation, sont conçues pour aider à relever ces défis », a déclaré Michael Raynor l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal.
Selon Babacar Mbaye Diouf, Commissaire de police, le Sénégal vient de terminer la quatrième session de formation, qui, dit-il : «est la formation des cadres supérieurs, organisée par le FBI dans le cadre du renforcement de capacité des acteurs de la scène pénale. Je rappelle que les sessions précédentes se sont déroulées respectivement au Niger, au Mali et en Mauritanie. Dans le cadre de sa stratégie, le FBI accompagne de par son expérience et sa trajectoire en matière de lutte antiterroriste et la criminalité transnationale organisée. Cette formation a été une occasion pour nous, d’échanger sur beaucoup de problématiques avec nos partenaires et amis de l’Afrique notamment le Mali, la Mauritanie et le Niger qui sont des pays en proie à la menace terroriste ».
Poursuivant ses propos, le Chef de la Brigade Antiterroriste de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ajoute : « Au total, 20 personnes ont participé à la formation. Pour la délégation du Sénégal, nous sommes 5 fonctionnaires de police et de gendarmerie. Trois (3) commissaires de police et deux (2) commandants de la gendarmerie qui ont participé à cet atelier. Pour les autres pays, c’est pratiquement le même nombre de participation. Peut-être l’exception pour la Mauritanie, ils ont un Magistrat qui a participé à cette formation. Mais essentiellement, c’est des forces de défense et de sécurité composées de la police et de la gendarmerie. Chaque session dure 5 jours. Nous réfléchissons sur des thématiques. Et l’intérêt, c’est de pouvoir faire un partage d’information ».
Parlant de la situation qui prévaut au Tchad, le Commissaire Diouf soutient que c’est une situation un peu compliquée. « Souvent, il y a beaucoup de facteurs qui peuvent expliquer certaines situations. Tout cela constitue ce qu’on appelle le terrain fertile. Ce sont des conflits à l’interne que les groupes criminels exploitent au détriment de la population. Il y a toujours un problème de société, conflit ethnique, pauvreté, la corruption endémique. (…) Mais ce qui est important, il faut que les pays travaillent ensemble en matière de partage d’information pour ne pas laisser la menace, ou la lutte à un seul pays » a indiqué Babacar Mbaye Diouf.
PressAfrik