🇸🇳 Vol de bijoux et de mèches à l’AIBD : un conducteur de rampe de la société 2AS piégé par son bracelet fétiche

🇸🇳 Vol de bijoux et de mèches à l’AIBD : un conducteur de rampe de la société 2AS piégé par son bracelet fétiche

Un employé de l’aéroport Blaise Diagne, accusé d’avoir volé des effets personnels dans les bagages d’une passagère, a été identifié grâce à un détail oublié dans la valise. Il a avoué après la découverte du butin à son domicile.

Le vol a eu lieu le samedi 10 mai dernier, à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. I.J.B., conducteur de rampe à la société 2AS, a comparu récemment devant le Tribunal de grande instance de Mbour, accusé de vol de bagages au moment du débarquement des passagers d’un vol en provenance de France, opéré par Air Sénégal.

Profitant de l’effervescence autour du déchargement des soutes, l’employé aurait, selon l’accusation, forcé les cadenas de deux valises appartenant à une passagère du nom de M.F.D., pour y soutirer des bijoux en or et en diamant, ainsi qu’une trentaine de paquets de cheveux naturels. Après avoir refermé les valises, le prévenu a caché le butin dans son propre sac.

Un oubli fatal

Mais un petit détail l’a trahi : il a laissé son bracelet fétiche à l’intérieur d’une des valises. À son retour chez elle, la passagère découvre les vols et tombe également sur le bracelet. En examinant les initiales gravées dessus, elle mène sa propre enquête via Facebook, où elle parvient à identifier un profil correspondant à un agent de 2AS.

Elle retourne aussitôt à l’aéroport pour déposer plainte. Une enquête est ouverte. Interpellé, I.J.B. nie en bloc, affirmant ne pas porter de bracelet avec ses initiales et n’avoir aucun compte Facebook à son nom.

Aveux après perquisition

Mais les doutes se dissipent rapidement après une perquisition au domicile de l’agent, à Ouest-Foire. Les enquêteurs y retrouvent 10 paquets de cheveux naturels et un sachet contenant les bijoux de la victime. Face aux preuves accablantes, I.J.B. passe aux aveux, admettant avoir revendu une partie des bijoux pour 200 000 F CFA à un bijoutier basé à Keur Ndiaye Lô.

Ce dernier, également entendu par le juge, a tenté de se défendre, sans convaincre le parquet.

En attente du verdict

Le procureur a requis l’application stricte de la loi. En attendant le délibéré prévu le mardi 27 mai prochain, les deux prévenus ont été placés sous surveillance électronique.

Cette affaire soulève une fois de plus la question de la sécurité des effets personnels des passagers dans les aéroports, ainsi que la fiabilité du personnel intervenant sur le tarmac.