🇸🇳 Sénégal : Vers une transformation institutionnelle de l’Agence judiciaire de l’État
L’Agence judiciaire de l’État est sur le point de subir une transformation institutionnelle pour améliorer l’exécution de ses missions. Le ministère des Finances et du Budget a initié le développement du plan stratégique de l’Agence. Après plus d’un demi-siècle d’existence, cette institution, responsable de la résolution des litiges de l’État du Sénégal, aspire à se renouveler. Ce plan stratégique vise donc une réforme institutionnelle pour réviser son organisation.
«Cet atelier de deux jours nous offre l’opportunité de revoir l’Agence judiciaire de l’État en termes de missions, de fonctionnement et surtout de perspectives. L’Agence a été créée par un décret en 1970, il y a plus d’un demi-siècle, et il est temps de réfléchir à ses missions. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, avec l’émergence de nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle. Il est donc nécessaire de réfléchir à la direction et à l’articulation à donner à l’Agence judiciaire de l’État», a déclaré Alioune Dione, conseiller technique au Ministère des Finances et coordinateur des affaires juridiques du ministère, lors du lancement d’un atelier sur le sujet.
M. Dione explique que l’absence d’un cadre clair pose de nombreux défis aux agents judiciaires de l’État, qui peinent à définir leur champ d’action. Avec le nouveau cadre institutionnel en préparation, les agents responsables de la gestion des litiges disposeront d’un cadre réglementaire qui prendra en compte les compétences de l’Agence.
«Face aux nouveaux défis et menaces, et surtout avec l’objectif de placer la prévention au centre de la stratégie de défense de l’État, il était nécessaire de réfléchir à une nouvelle organisation adaptée. Le premier aspect concerne l’institution, mais le second est fonctionnel. Il s’agit de mettre en pratique la réorientation stratégique de la défense de l’État autour de la centralisation, car plusieurs administrations interviennent dans les litiges, notamment l’administration fiscale et l’administration douanière, ce qui ne permet pas une cohérence globale», a ajouté M. Dione.
Avec iGFM