🇸🇳 Sénégal: vers une meilleure gouvernance de la migration irrégulière
L’Atelier de partage sur la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière a été présidé, ce mardi par Cheikh Sadibou Diop, Administrateur Civil Principal, au nom du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Selon lui, la migration constitue un enjeu social économique et sécuritaire complexe. D’où la nécessité de promouvoir une meilleure gouvernance de la migration irrégulière.
« Je me réjouis de présider au nom du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, cet important événement qui marque un tournoi décisif dans la lutte contre l’émigration irrégulière. La rencontre d’aujourd’hui réunie presque tous les acteurs qui partagent l’objectif de voir un jour disparaître cette forme de migration clandestine porteuse de danger multiforme. La migration constitue un enjeu social économique et sécuritaire complexe. Chaque individu a le droit de se déplacer et de s’établir librement. Cependant, cette liberté fondamentale, consacrée par la constitution sénégalaise du 22 janvier 2020, doit s’exercer dans les lois et règlements. Malheureusement, on constate de plus en plus l’émergence d’une forme de migration dite irrégulière lourd de conséquences », a déclaré le directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur.
Selon Cheikh Sadibou Diop, le Sénégal à l’instar de pays africain, ou du monde, « a enregistré au cours des dernières décennies une série de tragédie : chavirement d’embarcation, noyade, disparition de personnes causées par la migration irrégulière. Pour contrer ce phénomène divers mesures ont été prises par l’Etat du Sénégal en partenariat avec d’autres gouvernements et organisme internationaux. Ainsi, l’objectif stratégique numéro 8 du plan d’action prioritaire PAP2A 2019/2023 vise à promouvoir une meilleure gouvernance de la migration irrégulière, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Pour permettre au CILEC mener cette mission, l’Etat du Sénégal a dégagé des moyens pour accompagner le processus de formulation de la stratégie ».
Secrétaire permanant du Comité Interministériel de Lutte contre l’Émigration clandestine (CILEC), commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Mamadou Bocar Ly est lui revenu sur le diagnostique faisant apparaître les faiblesses et les axes stratégique les plus pertinents.
« Adossé au Plan Sénégal Émergent (PSE) et aux orientations de la politique migratoire, la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière a démarré avec la définition de la note de cadrage méthodologique suivi d’un état de lieu du dispositif matérialisé par une revue documentaire de la migration irrégulière ayant permis de procéder à un diagnostique faisant apparaître les faiblesses et les axes stratégique les plus pertinents. L’axe 1, la prévention, l’axe 2 la gestion des frontières, l’axe trois les mesures de répression, l’axe quatre les mesures d’aide d’assistance et de protection, et l’axe cinq le retour et la réinsertion des migrants », dit-il.
Pressafrik