🇸🇳 Sénégal: les opposants Dias, Sonko et Gakou conduits au camp de police Abdou Diassé
Au Sénégal, des tensions ont eu lieu après l’interpellation ce mercredi 10 novembre des opposants Barthélémy Dias –candidat à la mairie de Dakar aux élections locales de janvier-, Ousmane Sonko –leader du parti Pastef- et Malick Gakou, du Grand Parti. Ils ont été conduits au camp de police Abdou Diassé, à Dakar, cet après-midi. Barthélémy Dias était convoqué ce matin au Palais de justice pour une audience en appel dans une affaire de meurtre qui remonte à 2011. Il dénonce un « complot politique » et avait lancé un appel à « envahir le tribunal ». Les trois opposants ont été libérés en fin de journée.
La nouvelle a été confirmée par plusieurs proches de Barthélémy Dias. Selon ces sources, il a donc quitté avec Ousmane Sonko et Malick Gakou le camp Abdou Diassé… Ils se sont dirigés vers le domicile de Barthélémy Dias.
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Juste avant, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, avait lancé en conférence de presse un « appel à la résistance » et à la mobilisation pour la libération des trois opposants. Il avait invité « les Sénégalais à se lever ». Dans la foulée, des manifestants en colère s’étaient regroupés sur l’axe routier de la VDN avec des pneus brûlés.
Comment se sont déroulés les événements
Barthélémy Dias était donc convoqué ce mercredi matin, il avait assuré qu’il répondrait à cette convocation, mais il a quitté son domicile alors que l’audience au Palais de justice se terminait. Cela a été très rapide, l’audience a été renvoyée au 1er décembre
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Au même moment, Barthélémy Dias, Ousmane Sonko, Malick Gakou et des centaines de partisans se sont mis en route vers le tribunal. Mais le trajet est émaillé d’incidents entre militants et forces de l’ordre. Des gaz lacrymogènes sont tirés. Le convoi est arrêté plus d’une heure dans le quartier de la Médina. Et c’est alors que les opposants devaient faire demi-tour qu’ils ont été embarqués dans un fourgon de la police, direction le camp Abdou Diassé
Ces tensions en vue des élections locales rappellent les évènements qui avaient conduit aux émeutes meurtrières du mois de mars. Cela avait commencé avec la convocation d’Ousmane Sonko, visé par une plainte pour viol. Son cortège avait été bloqué et il avait été arrêté à l’époque pour « troubles à l’ordre public ». Comme lui, Barthélémy Dias parle de « complot ». Il estime que sa convocation en appel pour le meurtre d’un homme lors de l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré Cœur en 2011 est directement liée à sa déclaration de candidature pour la mairie de Dakar. De son côté, la majorité l’a accusé ces derniers jours de manipuler l’opinion et de chercher à replonger le pays dans la violence. Il n’y a pas de déclaration officielle à ce stade après les derniers évènements.
RFI