🇸🇳 Scandale à la pouponnière ‘Keur Yeurmandé : un bébé échangé contre 65 000 F CFA

🇸🇳 Scandale à la pouponnière ‘Keur Yeurmandé : un bébé échangé contre 65 000 F CFA

Jean Noel Diouf, un agent de sécurité à la pouponnière « Keur Yeurmandé » dirigée par Ndélla Madior Diouf, et Woury Dia, une femme, ont comparu hier devant le tribunal de flagrant délit de Dakar. Ils sont accusés d’enlèvement, de complicité et de recel d’un bébé.

Les deux accusés risquent une peine de prison ferme de six mois. Ils ont été arrêtés et placés en détention provisoire le 15 décembre dernier, suite à une plainte déposée par Ndella Madior Diouf après l’enlèvement d’un bébé de sa pouponnière « Keur Yeurmandé ».

Selon le journal « Les Échos », l’agent de sécurité a partiellement admis les faits : « Pendant deux semaines, j’ai observé ses allées et venues à la pouponnière. Lorsque je l’ai interrogée, elle m’a avoué en pleurant qu’elle avait demandé à Ndella de lui donner un bébé, mais que cette dernière lui avait demandé 4 millions de francs CFA », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Lorsque j’ai parlé à Ndella, elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas lui donner de bébé. » C’est alors, dit-il, qu’il « est allé chercher un enfant dans la pouponnière » pour le donner à la femme. L’agent de sécurité tente de justifier son acte : « C’était pour sauver l’enfant, car les conditions dans lesquelles il vivait n’étaient pas bonnes. »

Il a cependant admis que Woury « lui avait initialement proposé 2 millions » en échange du bébé. Avant de préciser : « Je n’ai pas accepté parce que je ne voulais pas avoir de problèmes avec la justice. Elle m’a ensuite proposé 200 000 F CFA ». Il a fini par admettre avoir conclu pour 65 000.

La femme a nié les faits, affirmant qu’elle « ignorait qu’il avait volé le nourrisson ». Interrogée par le procureur sur ses motivations, elle a expliqué avoir fait une fausse couche, ce qu’elle ne voulait pas avouer à son mari : « J’ai continué à lui faire croire que je portais toujours son enfant. Je suis allée dans cette pouponnière 5 fois. C’est là qu’il m’a vue pleurer. » La défense plaide pour la clémence, et le verdict est attendu lundi prochain.

Avec iGFM