🇸🇳 Propos blasphématoires sur le Prophète: Touba exige des excuses de l’Inde
La confrérie mouride a condamné fermement les propos d’une « indécence incommensurable proférés à l’endroit du Prophète Muhammad (PSL) » tenus en Inde. Dénonçant par la même occasion l’islamophobie dans ce pays, le porte-parole du khalife a demandé à l’ambassadeur d’Inde au Sénégal de présenter des excuses publiques aux musulmans.
Dans un communiqué de presse, Serigne Bassirou Abdou Khadre a fait savoir que le Khalife général des mourides à travers lui condamne « avec la plus grande fermeté, les déclarations de Naveen Jindal, le porte-parole du parti Bharatiya Janata, au pouvoir en Inde ». Fustigeant cet outrage de la foi des musulmans, le porte-parole des mourides demande à l’ambassadeur d’Inde au Sénégal de présenter des excuses publiques aux musulmans et appelle le gouvernement indien à éviter, à l’avenir, de blesser la sensibilité des musulmans. A défaut de quoi « la confrérie mouride ordonnera publiquement à tous ses disciples vivant au Sénégal et dans la diaspora de boycotter les produits d’origine indienne ». Car « s’en prendre à l’image du Messager de Dieu, Muhammad (PSL), est une ligne rouge à ne pas franchir ».
Par la même occasion, Serigne Bassirou Abdou Khadre a dénoncé les injustices que vivent les musulmans vivant en Inde. « Depuis des années, les musulmans vivant en Inde subissent toutes sortes de torture, d’abus, d’oppression et de persécution de la part du parti au pouvoir dirigé par Narendra Modi. Ils sont victimes de répression, saccage, interdiction des filles voilées de fréquenter les écoles et universités, démolition de maisons, de mosquées et tueries », a-t-il fustigé. Par conséquent, il a affirmé que « ces actes barbares ne s’expliquent à tort que par leur foi en Allah et en son Prophète (Psl)», et que « cette islamophobie pratiquée par les Hindous extrémistes a atteint son paroxysme ».
La déclaration de Bharatiya Janata avait a suscité la colère de l’Organisation de la coopération islamique, basée en Arabie saoudite et qui regroupe près de 60 pays musulmans. Ces derniers ont soutenu que ces propos interviennent dans un « contexte d’islamophobie en Inde », et que la haine est un « nouveau virus avec une multiplication des attaques contre les minorités, notamment les musulmans qui représentent pourtant 14% de la population indienne ».
PressAfrik