🇸🇳 Période trouble de sa vie, harcèlement, carrière, vie en Côte d’Ivoire… Halima Gadji se confie
«Il faut que les gens arrêtent de stigmatiser les personnes qui ont des problèmes de santé mentale». Après un épisode de profonde dépression, l’actrice Halima Gadji s’apprête à effectuer son come-back à l’écran a fait un interview avec le journal « L’observateur ». Actuellement à Dakar, elle est revenue sur la période trouble qui avait fait prédire à plus d’un, la fin de sa carrière.
La série qui a été tournée pendant neuf (9) mois, s’appelle « Le futur est à nous » et elle sera diffusée à partir du 5 septembre. À en croire les dires d’Halima Gadji, cette nouvelle série c’est un retour gagnant ainsi qu’une réponse à toutes ces personnes qui pensaient qu’elle n’allait pas se relever ou que ma carrière était terminée.
Concernant la période trouble de sa vie où tout le monde pensait que sa carrière était terminé Halima a révélé que c’était assez difficile mais, heureu- sement sa famille, ses amis et son entourage proche l’ont soutenu.
« Aujourd’hui, je renais de mes cendres. Maintenant, la santé mentale n’est pas un sujet tabou pour moi, je ne m’excuserai pas d’être malade. Pour le reste, je m’en remets à Dieu, à Lui, rien n’est impossible. Il ne m’abandonnera pas et quoi qu’il puisse arriver, je me battrai toujours pour ma carrière. C’est mon Art qui me fait vivre. Je ne suis pas le genre de femmes qui font une fixation dans le mariage ou le folklore. Ce qui est primordial à mes yeux, c’est mon enfant et mon travail. Je donnerai tout pour mon Art, c’est ce qui me soigne. Je suis contente d’avoir participé à ce nouveau projet. Cela va me permettre de renouer avec mes fans, mes followers…Avoir Dieu dans ma vie, c’est comme avoir un psychologue », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, l’actrice a annoncé qu’elle n’est plus très présente sur les réseaux sociaux à cause de certains fans qui se sont transformés presque en harceleurs avec des menaces parfois et des commentaires négatifs.
« Je suis d’ailleurs de moins en moins sur les réseaux sociaux. Il faut dire que mes problèmes mentaux datent de mon enfance et ce ne sont pas seulement certains de ses fans qui ont déclenché mes troubles. Les commentaires négatifs, je ne peux malheureusement pas y échapper. J’ai choisi d’être sous les feux des projecteurs. Je suis une artiste et c’est en m’exprimant que je parviens à vivre. Je ne serai pas aimée par tout le monde et je l’accepte. Par moments, j’ai mal vécu certains commentaires désobligeants, mais aujourd’hui, je me suis recentrée sur moi-même. J’ai appris de mes erreurs. Je ferai dorénavant attention à ne véhiculer que le meilleur sur moi » a-t-elle déploré.
Poursuivant, Halima a soutenu que maintenant cette épisode de sa vie est une page tournée, car dorénavant elle prend soin d’elle et de sa santé, mais aussi elle se soigne. « En général ici au Sénégal, on a tendance à associer ces problèmes mentaux à de la sorcellerie, du maraboutage, des esprits malsains, alors que cela n’a rien à voir. Il est temps que les gens comprennent cela. Pendant mon internement à l’hôpital psychiatrique, j’ai rencontré des personnes qui en étaient à leur sixième ou septième internement, c’est très effarant. Lorsque je rencontre des personnes qui ne sont pas saines d’esprit et qui errent dans les rues, je pense directement à moi. C’est un combat que je vais mener à vie. Il faut que les gens arrêtent de stigmatiser les personnes qui ont des problèmes de santé mentale », a-t-elle fustigé.
Parlant de son long séjour en Côte d’Ivoire l’actrice a révélé qu’elle se sentait mieux en Côte d’Ivoire qu’au Sénégal. Pour cause là-bas, les gens ont moins tendance à l’agresser dans la rue et elle avait sa routine : boulot, maison, dodo. « A Abidjan, je me sens comme chez moi… », a affirmé Halima Gadji.
PressAfrik