🇸🇳 Pêcheurs de Saint-Louis : La colère monte contre BP et Kosmos

🇸🇳 Pêcheurs de Saint-Louis : La colère monte contre BP et Kosmos

À Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, les pêcheurs artisanaux expriment leur frustration face aux géants pétroliers British Petroleum (BP) et Kosmos, responsables du projet Grand Tortue Ahmeyim. Ce projet, visant à installer une plateforme offshore dans les prochains mois, est accusé d’être à l’origine de la raréfaction des poissons dans la région, un problème crucial pour les milliers de pêcheurs locaux.

Lors d’une conférence de presse mercredi, les pêcheurs ont dénoncé le « non-respect des accords » passés avec BP et une « attitude méprisante » de la part des entreprises impliquées. Mamadou Sarr, président de la Commission environnementale et préservation des ressources de l’association des pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, a exprimé leur désillusion : « Nous ressentons de la colère et de la déception. BP ne communique pas avec nous et ne respecte pas nos communautés. »

L’une des principales causes de mécontentement concerne l’interdiction de pêcher près de la future plateforme, située sur un récif particulièrement poissonneux. En août dernier, un accord prévoyait la création de six récifs artificiels pour compenser la perte de zones de pêche. Cependant, dans un communiqué publié le 11 octobre, BP a réduit cette promesse à un seul récif, exacerbant la colère des pêcheurs.

Ces derniers demandent désormais une plus grande implication de l’État sénégalais dans les négociations avec les multinationales, affirmant que la parole de BP n’a plus aucune crédibilité à leurs yeux. Malgré ces tensions, BP n’a pas répondu aux sollicitations des médias, mais dans son communiqué, la société se dit toujours engagée en faveur de la protection de l’environnement et des communautés locales.

Face à cette situation critique, les pêcheurs de Saint-Louis en appellent à une intervention urgente des autorités sénégalaises pour défendre leurs intérêts et préserver leur principal moyen de subsistance.

Avec PressAfrik