🇸🇳 Ousmane Sonko choisit la primature et renonce à son mandat de député
Élu député lors des législatives du 17 novembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé ce lundi 2 décembre qu’il ne siègera pas à l’Assemblée nationale, préférant poursuivre ses fonctions à la primature.
Une décision assumée
« Moi, je reste à la primature, et je souhaite bon mandat à tous les députés », a déclaré Ousmane Sonko après avoir déposé sa lettre de démission en tant que député. Cette décision signifie également qu’il ne sera pas candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, un poste qu’il qualifie de symbolique mais non déterminant dans la gestion des affaires parlementaires.
« Le président de l’Assemblée nationale, c’est une fonction importante. C’est la deuxième personnalité de l’État. Mais, en réalité, ce ne sont pas ses actions qui dictent la vie de l’Assemblée : ce sont les groupes parlementaires qui jouent ce rôle. »
Continuité à la primature
Ousmane Sonko a affirmé qu’il était déterminé à mener à bien les tâches confiées par le président de la République :
« Le président m’a confié un travail. Nous poursuivons ce travail à la primature. »
Il a également évoqué une rencontre avec les députés de son camp, au cours de laquelle il leur a transmis des consignes et orientations pour le mandat parlementaire.
Une configuration politique inédite
Cette décision renforce la centralité de la primature dans la gestion de l’exécutif et laisse entrevoir une redistribution stratégique des rôles au sein du parti Pastef-Les Patriotes, qui domine l’Assemblée avec une majorité absolue. Le choix du futur président de l’Assemblée nationale sera scruté de près, tant pour ses implications institutionnelles que pour ses effets sur l’équilibre des pouvoirs.