🇸🇳 Oignon et pomme de terre : le Sénégal atteint l’autosuffisance et met fin aux importations

🇸🇳 Oignon et pomme de terre : le Sénégal atteint l’autosuffisance et met fin aux importations

Le Sénégal franchit une étape majeure dans sa souveraineté alimentaire. À compter de cette année 2025, le pays ne procédera plus à l’importation d’oignon ni de pomme de terre, grâce à une production nationale excédentaire. L’annonce a été faite par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, au cours d’une réunion consacrée à la commercialisation des récoltes horticoles, en présence de son collègue de l’Agriculture, Mabouba Diagne.

Des chiffres records

Pour la première fois, le Sénégal couvre entièrement sa consommation locale en oignon et en pomme de terre. En détail :

  • 240 000 tonnes de pommes de terre récoltées, soit 90 000 tonnes au-delà des besoins nationaux estimés à 150 000 tonnes ;
  • Une production d’oignons projetée à 450 000 tonnes, contre une demande de 350 000 tonnes.

« Cette année, le Sénégal a enregistré des niveaux de production jamais vus auparavant », a déclaré le ministre Serigne Guèye Diop.

Vers une meilleure gestion des excédents

Pour tirer pleinement profit de ces performances, les autorités entendent prévenir le gaspillage et sécuriser les stocks en misant sur :

  • la transformation agroalimentaire pour valoriser les excédents ;
  • le renforcement des capacités de stockage, afin d’éviter les pertes post-récolte, en particulier les risques de pourriture.

Un tournant stratégique

Cette nouvelle politique vise à maîtriser les prix sur le marché local, souvent soumis à des flambées en période de pénurie, et à protéger les revenus des producteurs sénégalais. En mettant fin à la dépendance aux importations, le gouvernement espère également renforcer la résilience de l’économie agricole.

« L’objectif est d’optimiser la commercialisation tout en protégeant les revenus des agriculteurs et le pouvoir d’achat des Sénégalais », a souligné Serigne Guèye Diop.

Ce succès pourrait désormais servir de modèle pour d’autres filières agricoles stratégiques du pays.

image 122