🇸🇳 Mohamed Mbougar Sarr, de Diourbel au Goncourt

🇸🇳 Mohamed Mbougar Sarr, de Diourbel au Goncourt

À 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est donc devenu l’un des plus jeunes lauréats du prestigieux prix Goncourt. Son roman, « La plus secrète mémoire des hommes », est une grande enquête qui interroge sur le rôle de l’écriture, sur le face à face entre l’Afrique et l’Europe.

Mohamed Mbougar Sarr, c’est un début de carrière hors du commun. Natif de Diourbel, cité située au cœur du Sénégal, l’aîné d’une famille de sept garçons a reçu l’éducation et l’idée de réussite de son père, médecin. Études au lycée militaire de Saint-Louis, départ en France pour intégrer les classes préparatoires puis l’École des hautes études en sciences sociales. Le chemin semblait tout tracé, la littérature en a décidé autrement.

Son premier livre avait été remarqué en 2015, alors qu’il n’avait que 24 ans. « Terre Ceinte » raconte l’occupation jihadiste d’un village. Mohamed Mbouga Sarr a ensuite enchaîné avec le « Silence du chœur », portraits de migrants en Sicile puis avec un livre qui n’a quasiment pas été diffusé au Sénégal « Purs hommes », sans doute car il traite de l’homosexualité.

Mohamed Mbougar Sarr, écrivain productif avec quasiment un ouvrage tous les deux ans, ancré dans la réalité, résident en France, mais qui garde toujours un lien très fort avec son Sénégal natal, où son prix Goncourt « La plus secrète mémoire des hommes » est d’ailleurs diffusé. Il déclarait récemment sur notre antenne : « L’exil est aussi un voyage, on peut en faire quelque chose d’heureux. Il y a toujours quelque chose à inventer. »

RFI