🇸🇳 Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : l’Assemblée nationale en délibération
Ce vendredi, l’Assemblée nationale tient une séance plénière pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom, député de Takku Wallu. La Commission ad hoc en charge du dossier a présenté son rapport, mettant en lumière plusieurs incidents ayant jalonné la procédure.
D’après le document, la notification de la procédure au député a été perturbée. Selon le rapport de l’Huissier de Justice, ce dernier s’est rendu au domicile de Farba Ngom le 20 janvier 2025 à 12h40, mais n’a pas pu accomplir sa mission.
« Le vigile présent à la porte m’a interdit d’accéder à l’intérieur pour rencontrer M. Ngom, affirmant que ce dernier n’était pas encore réveillé. J’ai proposé au vigile de réceptionner l’exploit au nom de M. Ngom, mais il a refusé catégoriquement. J’ai alors déposé une copie à la mairie de Ngor, conformément à la loi, et informé le concerné par lettre recommandée avec accusé de réception », a expliqué l’Huissier.
Soupçons de blanchiment et infractions économiques
La procédure de levée de l’immunité parlementaire a été initiée suite à une saisine du Procureur de la République financier, sur la base de rapports transmis par la Cellule nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF). Ces documents mettent en cause le député dans des affaires de blanchiment de capitaux, d’escroquerie portant sur des deniers publics, et d’autres infractions économiques présumées.
Une commission ad hoc en action
La mise en place de la Commission ad hoc a été actée le 17 janvier 2025 par une résolution adoptée en conformité avec les articles 61 de la Constitution et 52 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Présidée par Abdoulaye Tall, la Commission est composée de onze membres chargés d’examiner le dossier.
L’issue de la délibération de ce vendredi déterminera si Farba Ngom devra faire face à la justice sans la protection conférée par son immunité parlementaire. Le cas est particulièrement suivi en raison de la gravité des accusations et des enjeux politiques qui en découlent.