🇸🇳 Le Sénégal a enregistré son premier cas de décès de fièvre hémorragique Crimée-Congo

🇸🇳  Le Sénégal a enregistré son premier cas de décès de fièvre hémorragique Crimée-Congo

C’est le Dr Boly Diop, Chef de la Division Surveillance épidémiologique qui a donné l’information mardi. Le Sénégal a enregistré son premier cas de décès de la fièvre hémorragique Crimée-Congo. La victime, qui faisait partie des deux cas détectés dans la région de Saint-Louis, a été recensée dans le département de Podor.

« C’est une maladie que l’on appelle la fièvre hémorragique Crimée-Congo qui a été détectée cette année pour la quatrième fois. Le plus souvent, on ne peut pas la différencier du paludisme sur le plan des symptômes, à
moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire. C’est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme », a expliqué le médecin.

Il précise que l’animal infecté ne développe pas de symptômes mais que la transmission ne peut se faire que par l’intermédiaire d’une piqûre de tiques. Il ajoute que ces petites bestioles, qui piquent les animaux, sucent leur sang. Ce qui peut transmettre la maladie à l’homme. « Tout ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés, notamment les vétérinaires, mais aussi ceux travaillant dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas très rapidement en charge le patient », a-t-il fait savoir

Les éleveurs exposés

Les patients atteints de cette maladie souffrent en général de maux de tête, de douleurs articulaires et musculaires, mais aussi d’une fatigue intense. « Ce sont des signes caractéristiques de beaucoup de maladies et ce ne sont pas des signes spécifiques pour avoir le diagnostic de la fièvre de Crimée-Congo. Dans de rares cas, le fait de donner un anti-inflammatoire précipite l’évolution vers les formes graves. Ce sont des patients qui, du jour au lendemain, se retrouvent à vomir du sang ou bien qui voient leur sang couler à travers le nez, ou ont des diarrhées accompagnées de sang », a expliqué le Dr Diop dans une conférence de presse rapportée par Le Témoin.

D’après lui, il faut faire recours aux soins précoces parce que ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies. Le médecin invite ainsi les malades à éviter l’automédication et l’utilisation d’anti-inflammatoires. Selon le chef de la Division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé, ces médicaments ne
sont pas indiqués pour le traitement de ce type de fièvre. « Le deuxième moyen de prévention est de réduire le contact entre l’homme et l’animal pour les personnes travaillant avec les animaux. Pour l’instant, il n’y a pas de craintes, on doit renforcer la vigilance », a rassuré Dr Boly Diop.

PressAfrik