🇸🇳 Le Ministère de l’Education nationale du Sénégal réagit face aux appels à une journée « école morte »
Le Ministère de l’Education nationale du Sénégal a exprimé son regret face aux appels à une journée « école morte » lancés par des organisations syndicales signataires du protocole d’accord du 26 février 2022. Ces organisations avaient réaffirmé leur engagement en faveur des priorités du département, notamment la promotion d’un climat social apaisé dans l’espace scolaire.
Ces appels déguisés à la grève sont jugés contraires à la réglementation. Le droit de grève, bien que reconnu par la Constitution, doit s’exercer dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre l’entreprise en péril.
Selon les alinéas 7 et 8 de l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires, les fonctionnaires ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après l’expiration du délai d’un mois suivant la notification, à l’autorité administrative compétente, par la ou les organisations syndicales représentatives, d’un préavis écrit énonçant les motifs et la durée de la grève envisagée.
Le Gouvernement reste déterminé à faire respecter ces dispositions et à s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués. Il a pris des mesures fortes dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord du 26 février 2022, démontrant l’intérêt qu’il accorde à l’école, en général, et à la revalorisation de la fonction enseignante, en particulier.
Il en appelle à plus de responsabilité de la part de tous les enseignants et à leur sens de la mesure et du dialogue pour un espace scolaire apaisé, pour la construction d’une école de la réussite, d’une école équitable pour tous et pour toutes.
Le département, qui a toujours maintenu un dialogue permanent avec les organisations syndicales, prendra, en toute responsabilité et toute rigueur, les dispositions idoines pour assurer le déroulement correct de l’année scolaire. Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat, sur ses engagements, qui ont déjà coûté 250 milliards de franc CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable.
MEN