🇸🇳 Drame à l’hôtel Riu Baobab : un enfant de 2 ans meurt noyé, un responsable jugé pour homicide involontaire
Un drame poignant s’est déroulé le samedi 9 novembre 2024 à l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène. A.A. Pouye, un garçon de 2 ans et demi, a été retrouvé mort noyé dans l’une des piscines de l’établissement. La tragédie s’est produite alors que l’enfant était sous la garde de son oncle et de sa tante. À la suite de cet incident, Ng. Faye, responsable des piscines de l’hôtel, a été interpellé et comparaît devant le Tribunal de grande instance de Mbour pour homicide involontaire.
Un week-end familial virant au drame
Selon le journal L’Observateur, tout commence le vendredi 8 novembre 2024, lorsque T. Mbodji et son épouse, A. Ba, quittent Dakar pour un week-end à l’hôtel Riu Baobab. Le lendemain, le couple décide de rendre visite à la sœur de T. Mbodji, qui réside avec sa famille à la cité des enseignants de Niang. À l’issue de cette visite, ils proposent d’emmener les trois enfants de la sœur à l’hôtel pour une baignade.
Une fois arrivés à l’hôtel, le groupe découvre que la piscine réservée aux enfants est fermée, en raison de l’absence d’un pisciniste malade. Les adultes décident alors d’utiliser la piscine réservée aux adultes. Tandis que T. Mbodji est absorbé par un appel téléphonique, son épouse, A. Ba, part chercher des rafraîchissements, laissant les enfants sans surveillance.
Profitant de ce moment d’inattention, A.A. Pouye se dirige seul vers la piscine des adultes. Il y pénètre et commence à patauger, sous les regards innocents de ses frères. Ce n’est que bien plus tard qu’il est découvert inerte au fond de l’eau, plongeant l’établissement dans la consternation.
Une enquête et des responsabilités en question
Informés du drame, les parents de l’enfant, M.L. Pouye et son épouse, arrivent en urgence à l’hôtel. La gendarmerie de Niang, dépêchée sur place, procède aux constatations d’usage et interpelle Ng. Faye, responsable des piscines de l’établissement. Ce dernier est accusé d’homicide involontaire.
Devant le Tribunal de grande instance de Mbour, Ng. Faye a nié toute responsabilité dans l’accident. Il a déclaré avoir signalé dès le matin l’absence d’un pisciniste à sa hiérarchie, tout en assurant avoir donné les consignes nécessaires avant son départ à 15h30. Ng. Faye affirme n’avoir été informé de la tragédie qu’à 18h30, bien après le drame.
Un verdict attendu
Le tribunal a fixé le délibéré au 3 décembre prochain. En attendant, Ng. Faye bénéficie d’une liberté provisoire. Ce drame relance les questions sur la sécurité dans les établissements touristiques et les responsabilités dans ce type d’accidents tragiques.
Avec PressAfrik