🇸🇳 Crise scolaire au Sénégal : la pression des parents d’élèves sur l’Etat et les Enseignants
Depuis quelques années, l’enseignement se résume en débrayages et en grèves des enseignants qui réclament de l’Etat le respect d’accords signés. Une situation qui pèse sur le niveau des élèves qui, conscients des conséquences de cette crise, ont tenu des manifestations pour exiger une reprise normale des cours. Dans ce combat, les parents d’élèves ne sont pas en reste. Inquiète de l’avenir de ses enfants, l’Association nationale des parents d’élèves du Sénégal et d’étudiants (Anapees) a fait une sortie, lundi, à Thiès à cause des grèves répétitives.
Les parents d’élèves se retrouvent devant un dilemme qu’il leur est difficile de transcender « nous avons constaté, pour nous en désoler que les syndicats d’enseignants ont mis un terme à la trêve qu’ils s’étaient imposés depuis trois ans pour permettre au gouvernement de mettre en exécution les accords qu’il avait signés avec eux depuis 2019 ». Ce qui explique que leurs enfants se trouvent maintenant dans une situation délétère qui ne leur laisse aucun espoir de réussir dans les études.
Selon le président de l’Anespees Matar Talla Diop, il a constaté que ces dernières décennies, l’enseignement est détruit. C’est ainsi qu’il a pensé, qu’il est important de situer les responsabilités et de mettre un terme à ce fléau qui gangrène de plus en plus le système éducatif sénégalais et qui porte préjudice aux enfants.
Les parents d’élèves et étudiants ont dénoncé aussi la position des syndicats d’enseignants qui « semble être un chantage dans la mesure où ils ont attendu la veille des élections locales pour réactiver leurs grèves. Et que cela ne leur empêche pas d’aller faire cours dans les établissements privés, alors que les élèves du public et ceux du privé font les mêmes épreuves aux examens ». Matar Diop a dénoncé cette discrimination et une injustice dans le système éducatif.
Pour l’Anapees, la responsabilité de la crise scolaire est partagée, elle invite ainsi les autorités à faire de sorte que force reste à la loi afin d’éviter que l’avenir des enfants soit sacrifié.
PressAfrik